L'émancipation du pouvoir réglementaire, 1914-1958

La République parlementaire s enracine, à la fin du XIXe siècle, dans l exaltation des principes de 1789 et le rejet du pouvoir personnel. Dans cet idéal, le pouvoir réglementaire fait figure de hantise. Il n est admis qu à condition d être étroitement subordonné à la loi. Au XXe siècle, cette situa...

Description complète

Détails bibliographiques
Auteur principal : Quinart Emilien (Auteur)
Autres auteurs : Larcher Gérard (Préfacier), Cartier Emmanuel (Préfacier)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : L' émancipation du pouvoir réglementaire, 1914-1958 / Emilien Quinart,...; préface de Gérard Larcher,...; avant-propos d Emmanuel Cartier
Publié : Paris : Dalloz , 2021
Description matérielle : 1 vol. (XIX-867 p.)
Collection : Bibliothèque parlementaire et constitutionnelle
Note de thèse : Texte remanié de : Thèse de doctorat : Droit public : Lille : 2019
Sujets :
Documents associés : Autre format: L' émancipation du pouvoir réglementaire (1914-1958)
Description
Résumé : La République parlementaire s enracine, à la fin du XIXe siècle, dans l exaltation des principes de 1789 et le rejet du pouvoir personnel. Dans cet idéal, le pouvoir réglementaire fait figure de hantise. Il n est admis qu à condition d être étroitement subordonné à la loi. Au XXe siècle, cette situation change. Les guerres et les crises économiques, financières ou sociales sont à l origine d une mutation profonde des activités de l État, qui bouleversent l exercice des fonctions de législation et heurtent les idéaux républicains. Cette étude entend démontrer comment, entre 1914 et 1958, l Exécutif retrouve un pouvoir réglementaire non réductible à l exécution des lois. Né d un dérèglement des pratiques, et de violations des textes constitutionnels, ce processus d émancipation se trouve progressivement sous l influence de la doctrine universitaire et des sections administratives du Conseil d État rapatrié sous l empire du droit. Sur la période considérée, la législation gouvernementale apparaît effectivement nécessaire à la sauvegarde et à la continuité de l État. Elle acquiert alors un fondement autonome et gagne en discrétionnalité. Sous les IIIe et IVe Républiques déjà, l exécution des lois ne justifie plus l existence et ne définit plus l étendue du pouvoir réglementaire. Les innovations supposées de la Constitution de 1958 doivent donc être relativisées. Loin d innover, le dispositif des articles 16, 21, 34, 37, 38, 41 et 92 du texte constitutionnel de la Ve République formalise, et systématise, les acquis du droit constitutionnel antérieur.
Récompenses : Prix de thèse du Sénat 2020
Bibliographie : Bibliographie p. [697]-746. Notes bibliogr. Index
ISBN : 978-2-247-20743-5