Louis XIV

Louis XIV , dit « le Grand » ou « le Roi-Soleil », né le au château Neuf de Saint-Germain-en-Laye et mort le à Versailles, est un roi de France et de Navarre. Son règne s'étend du }} à sa mort en . Son règne d’une durée de est l'un des plus longs de l'histoire d'Europe et le plus long de l'histoire de France.

Né Louis, surnommé Dieudonné, il monte sur le trône de France au décès de son père, , quelques mois avant son cinquième anniversaire, ce qui fait de lui l'un des plus jeunes rois de France. Il devient ainsi le , le et le troisième roi de France issu de la dynastie des Bourbons.

S'il n'aime guère que son principal ministre d'État, Colbert, fasse référence à Richelieu, ministre de et partisan intransigeant de l'autorité royale, il s'inscrit néanmoins dans son projet de construction séculaire d'un absolutisme de droit divin. Usuellement, son règne est divisé en trois parties : la période de sa minorité, troublée par la Fronde, de à , durant laquelle sa mère et le cardinal Mazarin gouvernent ; la période allant de la mort de Mazarin, en , au début des années 1680, pendant laquelle le roi gouverne en arbitrant entre les grands ministres ; et enfin la période allant du début des années à sa mort, où le roi gouverne de plus en plus seul, notamment après la mort de Colbert (ministre clé de 1661 à ), puis de Louvois, en . Cette période est aussi marquée par un retour du roi à la religion, notamment sous l'influence de sa seconde épouse, Madame de Maintenon. Son règne voit la fin des grandes révoltes nobiliaires, parlementaires, protestantes et paysannes qui avaient marqué les décennies précédentes. Le monarque impose l'obéissance à tous les ordres et il contrôle les courants d'opinion (y compris littéraires ou religieux, tels que Port-Royal et les Jansénistes) de façon plus prudente que Richelieu.

La France est, pendant son règne, le pays le plus peuplé d'Europe avec environ vingt millions d'habitants, ce qui lui confère une certaine puissance d'autant que, jusque dans les années 1670, l'économie se porte bien grâce notamment au dynamisme économique du pays et à des finances publiques tenues en bon ordre par Colbert. Du point de vue climatique, le règne coïncide avec le minimum de Maunder (1645- 1715), une période extrêmement froide qui produit d'importantes disettes, plusieurs épidémies et épizooties; en 1693-1694, le printemps très pluvieux suivi d'un échaudage l'été provoque une famine suivie d'une épidémie qui tuent 1 300 000 personnes ; lors du « grand hiver » 1708-1709 le froid a tué directement environ deux cent mille personnes, et indirectement quatre cent mille par famine et épidémie.

Par la diplomatie et la guerre, affirme sa puissance en particulier contre la maison de Habsbourg, dont les possessions encerclent la France. Sa politique du « pré carré » cherche à agrandir et rationaliser les frontières du pays, protégées par la « ceinture de fer » de Vauban, qui fortifie les villes conquises. Cette action lui permet de donner à la France des frontières approchant celles de l'ère contemporaine, avec l'annexion du Roussillon, de la Franche-Comté, de Lille, de l'Alsace et de Strasbourg. Toutefois, les guerres pèsent sur les finances publiques et s'attire la méfiance des autres pays européens, qui s'allient souvent, à la fin de son règne, pour contrer sa puissance. C'est aussi le moment où, après la Glorieuse Révolution, l'Angleterre commence à affirmer sa puissance, notamment maritime et économique, grâce en partie aux Huguenots chassés de France, sous le règne d'un adversaire déterminé de , Guillaume d'Orange.

D'un point de vue religieux, le est complexe et ne se limite pas à l'opposition entre catholiques et protestants. Parmi les catholiques, la question de la grâce suscite une forte opposition entre les jésuites et les jansénistes. doit trancher entre les divers courants de pensée religieuse, en tenant compte non seulement de ses propres convictions, mais aussi de considérations politiques. Ainsi, s'il fait condamner les jansénistes, c'est aussi parce qu'il se méfie de leur anti-absolutisme.

Concernant les protestants, la révocation de l'édit de Nantes en a des conséquences économiques et démographiques lourdes pour la France, et les réactions en Europe et à Rome sont défavorables. Les relations avec les papes sont en général mauvaises, particulièrement avec . En effet, le roi entend préserver son indépendance et celle de son clergé face à Rome, ce qui ne l'empêche pas de se méfier des gallicans, souvent imprégnés par le jansénisme. À la fin du règne, la querelle du quiétisme entraîne également des tensions avec Rome.

À partir de , dirige son royaume depuis le vaste château de Versailles, dont il a supervisé la construction, et dont le style architectural a inspiré d'autres châteaux européens. Sa cour soumet la noblesse, étroitement surveillée, à une étiquette très élaborée. Le prestige culturel s'y affirme grâce au mécénat royal en faveur d'artistes tels que Molière, Racine, Boileau, Lully, Le Brun et Le Nôtre, ce qui favorise l'apogée du classicisme français, qualifié, dès son vivant, de « Grand Siècle », voire de « siècle de ».

Sa fin de règne, très difficile, est marquée par l'exode de dizaines de milliers de protestants persécutés, par des revers militaires, par les famines de et de , par la révolte des Camisards et par les nombreux décès de ses héritiers royaux.

Tous ses enfants et petits-enfants dynastes sont morts avant lui, et son successeur, son arrière-petit-fils , n'a que lorsqu'il meurt. Pourtant, même après la régence assez libérale de Philippe d'Orléans, l'absolutisme perdure, attestant ainsi de la solidité du régime construit.

Après la disparition de , Voltaire s'inspire en partie de lui pour élaborer le concept de despotisme éclairé. Au , Jules Michelet lui est hostile et insiste sur le côté sombre de son règne (dragonnades, galères, disettes). Ernest Lavisse sera plus modéré, même si ses manuels scolaires insistent sur le despotisme du roi, et sur certaines décisions tyranniques.

Dans la seconde moitié du , Marc Fumaroli considère comme le de la politique culturelle de la Cinquième République en France. Michel de Grèce pointe ses insuffisances, tandis que François Bluche et Jean-Christian Petitfils le réhabilitent.

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    par Louis XIV
    Tallandier impr. 2007
    Livre
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    par Louis XIV
    J. Tallandier cop. 1927
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    par Louis XIV
    Livre
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    par Louis XIV
    J. Tallandier impr. 1930
    Livre
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    par Louis XIV
    Imprimerie nationale DL 1992
    Livre

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