Hussardes noires : intellectuelles et féministes à l'avant-garde des luttes de l'affaire Dreyfus à la Grande Guerre

Pour Pauline Kergomard, la crise de l'affaire Dreyfus doit amener le régime à revoir sa politique : la neutralité de l'enseignement public est une abdication face à l'enseignement catholique, accusé de nourrir un fort sentiment antirépublicain. "Deux adversaires sont en présence...

Description complète

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Détails bibliographiques
Auteur principal : Fabre Mélanie (Auteur)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Hussardes noires : intellectuelles et féministes à l'avant-garde des luttes : de l'affaire Dreyfus à la Grande Guerre / Mélanie Fabre
Publié : Marseille : Agone , DL 2024
Description matérielle : 1 vol. (431 p.)
Collection : Mémoires sociales
Note de thèse : Texte remanié de : Thèse de doctorat : Histoire et civilisations : Paris, EHESS : 2021
Sujets :
Documents associés : Autre format: La craie, la plume et la tribune
Description
Résumé : Pour Pauline Kergomard, la crise de l'affaire Dreyfus doit amener le régime à revoir sa politique : la neutralité de l'enseignement public est une abdication face à l'enseignement catholique, accusé de nourrir un fort sentiment antirépublicain. "Deux adversaires sont en présence dont l'un est armé et l'autre, sans armes ; dont l'un parle et l'autre reste muet. Il n'est que temps de réagir. De la neutralité, nous mourons." Pour Marie Baertschi, l'éthique du fonctionnaire ne peut consister à se taire : "C'est nous qui enseignons qu'il y a des domaines où l'esprit d'examen, la raison, la conscience, n'ont pas à intervenir. Ce qui manque en somme à nos écoles, c'est l'habitude de penser par soi-même, de croire par soi-même, de vouloir par soi-même, sur toutes les questions, partout et toujours. " Dans les dernières décennies du XIXe siècle, quelques femmes n'entendent pas se contenter d'un rôle de subalterne. Elles saisissent de nouvelles opportunités, notamment dans l'institution scolaire, vue comme un levier majeur de transformation sociale pouvant faire barrage à tous les obscurantismes. Dans les salles de classe, les universités populaires, les revues, sur les estrades des réunions publiques, elles font entendre leur voix. Marie Baertschi, Jeanne Desparmet-Ruello, Albertine Eidenschenk ou encore Pauline Kergomard défendent l'idéal d'une école démocratique et émancipatrice, nourrissent les combats féministes et s'engagent dans les mouvements pacifistes. Ces pionnières oubliées inventent la figure de l'intellectuelle.
Titre de couverture : Hussardes noires : des enseignantes à l'avant-garde des luttes : de l'affaire Dreyfus à la Grande Guerre
Bibliographie : Notes bibliographiques p. [397]-418. Index
ISBN : 978-2-7489-0549-6
2-7489-0549-0