Prise en charge de la dysménorrhée par les soignants de premier recours, en téléconsultation : exemples de la dysménorrhée primaire et de l'endométriose

Objectifs : Premièrement, étudier la prise en charge de la dysménorrhée par les soignants de premier recours en téléconsultation. Secondairement, étudier les prescriptions, après la mise en place d'une intervention pédagogique rappelant les recommandations de prise en charge diagnostique et thé...

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Auteurs principaux : Lagrange Ariane (Auteur), Bourgade Raphaël (Directeur de thèse), Salomon Julie (Directeur de thèse), Thubert Thibault (Président du jury de soutenance)
Collectivités auteurs : Nantes Université 2022-.... (Organisme de soutenance), Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Prise en charge de la dysménorrhée par les soignants de premier recours, en téléconsultation : exemples de la dysménorrhée primaire et de l'endométriose / Ariane Lagrange; sous la direction de Julie Salomon et Raphaël Bourgade
Publié : 2024
Accès en ligne : Accès Nantes Université
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Médecine générale : Nantes : 2023
Sujets :
Description
Résumé : Objectifs : Premièrement, étudier la prise en charge de la dysménorrhée par les soignants de premier recours en téléconsultation. Secondairement, étudier les prescriptions, après la mise en place d'une intervention pédagogique rappelant les recommandations de prise en charge diagnostique et thérapeutique dans les dysménorrhées. Matériels et méthodes : Un questionnaire a été proposé aux soignants par diffusion sur la plateforme Qare et les réseaux sociaux pour recueillir leurs pratiques dans la prise en charge de la dysménorrhée. Ensuite, une étude descriptive rétrospective des données anonymisées des caractéristiques des téléconsultations et des prescriptions a été réalisée sur l'ensemble des téléconsultations pour dysménorrhée sur la plateforme nationale Qare® du 15 mars 2018 au 31 juillet 2023. Inclusion des patientes de 11 à 50 ans avec un diagnostic de dysménorrhée, prise en charge par les sages-femmes, les médecins généralistes, les pédiatres et les gynécologues. Les spécificités de la dysménorrhée primaire et de l'endométriose ont également été décrites. Secondairement une intervention pédagogique orale et écrite visant à rappeler les recommandations a été réalisée en octobre 2022, avec comparaison des prescriptions avant intervention à celles après intervention. Résultats : Il y a eu 41 réponses au questionnaire déclaratif, avec une majorité de femmes, de moins de 40 ans, et du genre féminin. Les répondants sont 62,71% a faire plus de 5% de téléconsultation par semaine. Le repérage de la dysménorrhée se fait surtout dans les consultations gynécologiques, moins dans les consultations de suivi général (26% des réponses). Si les antécédents familiaux sont des facteurs de risque bien connus (65,85%), d'autres facteurs (ménarches précoces, parité, IMC inférieur à 20) sont recherchés par moins du quart des répondants. Les signes d'endométriose à rechercher à l'examen clinique sont connus par moins de 50% des praticiens. La prise en charge en ALD n'est pas connue de 65,85% des praticiens. 37936 téléconsultations ont été analysées, 1765 pour la dysménorrhée primaire et 882 pour l'endométriose. Les médecins généralistes réalisaient 80,81% des téléconsultations. Les AINS sont prescrits dans 47,78% des téléconsultations, les antispasmodiques dans 22,9% des téléconsultations. Les contraceptifs oestroprogestatifs sont les premiers traitements hormonaux prescrits dans la dysménorrhée primaire (63,41%). Le diénogest est le premier traitement prescrit dans l'endométriose (46,56%). L'échographie endopelvienne et pelvienne représente le premier examen complémentaire abdomino-pelvien prescrit (79% des examens). L'IRM pelvienne est la première prescription dans l'endométriose (55,96% des prescriptions). Dans la comparaison après l'intervention, il y a une prescription plus importante d'AINS, de paracétamol, et d'antispasmodiques. Il n'y a pas de modification de prescription des traitements hormonaux. Il y a eu une diminution de la prescription d'IRM pelvien. La prescription d'arrêts de travail est plus importante après intervention. Conclusion : La dysménorrhée est une pathologie fréquente, facilement prise en charge en téléconsultation. La dysménorrhée s'y prête particulièrement, de part l'absence d'examen clinique nécessaire. Il est essentiel de rechercher les signes évoquant une dysménorrhée secondaire.
Notes : Thèse présentée et soutenue publiquement le 10 octobre 2023 : mise en ligne en 2024
L'impression du document génère 118 p.
Autre (s) contribution (s) : Thibault Thubert (Président du jury)
Bibliographie : Bibliogr. 160 réf.