La mine en procès : Fouquières-lès-Lens, 1970

Le 4 février 1970, une explosion dans la mine de Fouquières-lès-Lens provoque la mort de 16 travailleurs. S ensuit une longue mobilisation des mineurs, des syndicats, de la Gauche prolétarienne, d intellectuels, d artistes, d ingénieurs et de médecins Dans l histoire de la mine, cet épisode est auss...

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Détails bibliographiques
Auteurs principaux : Artières Philippe (Auteur), Chassey Éric de (Auteur), Leroy Bernard (Personne interviewée), Zancarini-Fournel Michelle (Auteur)
Format : Livre
Langue : français
Titre complet : La mine en procès : Fouquières-lès-Lens, 1970 / Philippe Artières; avec Eric de Chassey, Bernard Leroy et Michelle Zancarini-Fournel
Publié : Paris : Anamosa , DL 2023
Description matérielle : 1 vol. (251 p.)
Sujets :
Description
Résumé : Le 4 février 1970, une explosion dans la mine de Fouquières-lès-Lens provoque la mort de 16 travailleurs. S ensuit une longue mobilisation des mineurs, des syndicats, de la Gauche prolétarienne, d intellectuels, d artistes, d ingénieurs et de médecins Dans l histoire de la mine, cet épisode est aussi annonciateur de nouvelles modalités de luttes dont les soulèvements contemporains sont héritiers.Quelques jours après la catastrophe, rapidement suivie des funérailles, le 7 février, des mineurs morts tragiquement dans la fosse 6 de la mine de Fouquières-lès-Lens, de jeunes militants maoïstes lancent des cocktails Molotov sur les bureaux de la direction à Hénin-Liétard. S engage alors tout au long de l année 1970 une série de mobilisations, allant de l occupation sans précédent de l École des mines à Paris par des élèves ingénieurs, jusqu à la tenue à Lens d un tribunal populaire le 10 décembre, présidé par Sartre. En parallèle, des enquêtes controversées sont menées sur les responsabilités engagées dans l accident, et des mouvements d extrême gauche subissent une forte répression. De leur côté, un collectif d artistes mené par Merri Jolivet et les peintres Aillaud, Fromanger et Mathelin, conçoivent une exposition au profit des familles des victimes. Philippe Artières livre le récit et l analyse de cet épisode méconnu. L accident, l émotion et le déroulement des funérailles obéissent à une scénographie bien connue, celle de la vieille histoire de la mine. Dans ses sites et ses moments rituels, ses figures et ses discours, les gestes d une longue généalogie des catastrophes minières sont ici réitérés. Mais le contexte historique est aussi celui de nouvelles modalités de contestation où se joignent aux mineurs, à leurs défenseurs institutionnels PCF et CGT , ou libertaires et révolutionnaires la GP et les maos , ceux que Michel Foucault appelait intellectuels spécifiques : ingénieurs, médecins et artistes. La narration très incarnée vise à faire entendre la voix des différents acteurs au plus près, grâce à la collection de documents largement inédits. Générations et cultures de luttes avec leurs références propres s entrechoquent. Elles marquent un renouvellement majeur dans l histoire des luttes sociales dont la filiation avec les soulèvements et modes d actions très contemporains est évidente, des lanceurs d alerte aux jeunes étudiants bifurqueurs
Bibliographie : Bibliogr. p. 249-251, Notes bibliogr.
ISBN : 978-2-38191-062-8
2-38191-062-X