La levée du secret médical : enquête auprès de femmes victimes de violences conjugales

Introduction : Suite au Grenelle des violences conjugales de 2019, une levée du secret médical par un signalement sans le consentement de la patiente en cas de danger immédiat et d'emprise a été décidée. L'objectif de notre étude est de connaître l'opinion de femmes victimes de violen...

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Auteurs principaux : Javelot-Duval Domitille (Auteur), Alejos Alonso Mélanie (Directeur de thèse), Barrière Paul (Président du jury de soutenance), Bouton Céline (Membre du jury), Rousseau Rosalie (Membre du jury), Barrios Lucia (Membre du jury)
Collectivités auteurs : Nantes Université 2022-.... (Organisme de soutenance), Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : La levée du secret médical : enquête auprès de femmes victimes de violences conjugales / Domitille Javelot-Duval; sous la direction de Mélanie Alejos Alonso
Publié : 2022
Description matérielle : 1 vol. (57 f.)
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Médecine générale : Nantes : 2022
Sujets :
Documents associés : Reproduit comme: La levée du secret médical
Description
Résumé : Introduction : Suite au Grenelle des violences conjugales de 2019, une levée du secret médical par un signalement sans le consentement de la patiente en cas de danger immédiat et d'emprise a été décidée. L'objectif de notre étude est de connaître l'opinion de femmes victimes de violences conjugales sur cette modification de loi promulguée le 30 juillet 2020. Matériel et méthode : Une étude qualitative monocentrique par entretiens individuels semi-dirigés a été réalisée entre janvier et mai 2021 auprès de douze femmes majeures victimes de violences conjugales. Résultats : Dans l'ensemble, le signalement est vu comme une aide nécessaire, un soutien et un moyen de protection. D'après les participantes, la prise de décision par un tiers dans des situations d'emprise et de vulnérabilité est parfois nécessaire. Néanmoins, des freins persistent tels que la peur des représailles en l'absence de protection immédiate et une diminution des recours aux soins en cas de perte de confidentialité. Pour pouvoir adhérer plus facilement à un signalement, il est essentiel pour les victimes d'avoir pris conscience des violences et d'être dans une relation de confiance avec leur médecin. Les médecins doivent également être en mesure de les rassurer, notamment sur l'aspect financier, et de les informer sur les conséquences d'un signalement. Pour finir, nous pouvons noter des inquiétudes vis-à-vis du manque de moyens et de formation des différents intervenants dans la procédure de signalement. Conclusion : Il convient au professionnel de santé d'effectuer un signalement en conscience, en évaluant les tenants et les aboutissants propres à chaque victime. Une collaboration étroite entre les professionnels de santé, le système judicaire, les associations et les forces de l'ordre est nécessaire pour une prise en charge optimale des victimes. Le signalement peut être un outil supplémentaire pour les protéger mais la priorité doit être donnée à la prise en charge psychologique des victimes, l'éducation parentale des enfants et la prévention en milieu scolaire.
Notes : Le nom de l'organisme de soutenance a changé au 01/01/2022, ce changement n'apparaît pas sur la page de titre
Autre(s) contribution(s) : Paul Barrière (Président du jury) ; Céline Bouton, Rosalie Rousseau, Lucia Barrios (Membre(s) du jury)
Bibliographie : Bibliogr. f. 48-51, 60 réf.