Identification de patientes à faible risque de résistance aux fluoroquinolones en cas de pyélonéphrite non grave aux urgences

Introduction : Les sociétés savantes internationales recommandent de traiter les pyélonéphrites aiguës (PNA) non graves avec une antibiothérapie probabiliste en fonction de l'antibiorésistance locales des germes impliqués. Les fluoroquinolones (FQ) présentent de nombreux avantages pour une pris...

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Auteurs principaux : Garcia Pauline (Auteur), André Sindy (Directeur de thèse), Boutoille David (Président du jury de soutenance), Batard Éric (Membre du jury), Trewick David (Membre du jury), Corvec Stéphane (Membre du jury)
Collectivités auteurs : Nantes Université 2022-.... (Organisme de soutenance), Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Identification de patientes à faible risque de résistance aux fluoroquinolones en cas de pyélonéphrite non grave aux urgences / Pauline Garcia; sous la direction de Sindy Lemire-André
Publié : 2022
Description matérielle : 1 vol. (57 f.)
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Médecine générale : Nantes : 2022
Sujets :
Documents associés : Reproduit comme: Identification de patientes à faible risque de résistance aux fluoroquinolones en cas de pyélonéphrite non grave aux urgences
Description
Résumé : Introduction : Les sociétés savantes internationales recommandent de traiter les pyélonéphrites aiguës (PNA) non graves avec une antibiothérapie probabiliste en fonction de l'antibiorésistance locales des germes impliqués. Les fluoroquinolones (FQ) présentent de nombreux avantages pour une prise en charge ambulatoire, courte et efficace, il est donc primordial d'estimer la probabilité d'infection par un germe communautaire résistant. Bien que cette estimation soit renseignée par les réseaux de surveillance épidémiologique, ces taux varient dans le temps et l'espace et ne sont pas toujours représentatifs des bactéries responsables de PNA chez les femmes consultant aux urgences. Modéliser le risque individuel d'antibiorésistance aux FQ permettrait de repenser la stratégie thérapeutique probabiliste et de limiter les prescriptions de C3G injectables pourvoyeuses de résistances et conduisant à un risque d'impasse thérapeutique. Objectifs : L'objectif principal est d'identifier les patientes ayant une probabilité prédite d'être infectée par une bactérie résistante aux FQ inférieure ou égale a` 10%, parmi celles ayant une PNA non grave. Pour construire le modèle prédictif, les facteurs de risque de résistance aux FQ ont été recherchés. L'objectif secondaire est de mesurer la proportion de patientes traitées par C3G injectable alors qu'elles relèvent d'un traitement par FQ selon notre modèle. Méthode : Étude observationnelle, prospective, monocentrique d'une durée d'un an, qui s'inscrit dans une étude multicentrique en cours, l'étude PredUTI3. Nous présentons des résultats intermédiaires d'une population d'étude constituée de patientes âgées d'au moins 18 ans, prises en charge pour une PNA communautaire non grave consultant aux urgences du CHU de Nantes, du 1er avril au 30 novembre 2021. Résultats : 115 patientes ont été incluses avec un âge médian à 34 ans et le taux de résistance aux FQ dans notre population est de 11,3%. Le modèle prédictif identifie 57% des patientes de notre échantillon ayant un faible risque d'être infectée par une bactérie résistante aux FQ. En analyse multivariée, ce risque est associé à un caractère saisonnier (OR 0.99 [0.98-1.00], p=0.0492) et à un antécédent d'ECBU positif pour une bactérie résistante à l'amoxicilline dans les 6 derniers mois (OR 15.9 [2.3-124.0], p=0.005). En analyse univariée, la présence d'une sonde urinaire à demeure (SUD) dans les 6 derniers mois (p=0,01) était associée à l'antibiorésistance aux FQ. Enfin, parmi les 41 patientes traitées par C3G, 18 patientes (43,9%) avaient une probabilité prédite d'être infectée par une bactérie résistance aux FQ inférieure ou égale à 10% selon notre modèle et relevaient donc d'un traitement par FQ. Conclusions : La modélisation du risque d'être infectée par une bactérie résistante aux FQ a permis d'identifier plusieurs facteurs : la saisonnalité, un ECBU positif pour une bactérie résistante à l'amoxicilline dans les 6 derniers mois et un antécédent de SUD dans les 6 derniers mois. Ces informations accessibles dans la prise en charge aux urgences permettraient de cibler les patientes pouvant bénéficier d'un traitement par FQ pour une PNA non grave.
Notes : Le nom de l'organisme de soutenance a changé au 01/01/2022, ce changement n'apparaît pas sur la page de titre
Autre(s) contribution(s) : David Boutoille (Président du jury) ; Éric Batard, David Trewick , Stéphane Corvec (Membre(s) du jury)
Bibliographie : Bibliogr. f. 49-53, 72 réf.