Apport de la séquence coronale STIR dans l'exploration en IRM des lomboradiculalgies d'allure mécanique

Introduction : L'utilisation systématique de la séquence coronale STIR dans l'exploration en IRM des lomboradiculalgies d'allure mécanique étant controversée, notre objectif était d'évaluer sa valeur diagnostique dans ces indications et de rechercher des facteurs prédictifs de so...

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Auteurs principaux : Patarin Valentin (Auteur), Arrigoni Pierre-Paul (Directeur de thèse), Frampas Éric (Président du jury de soutenance), Buffenoir-Billet Kévin (Membre du jury), Le Goff Benoit (Membre du jury), Bertrand-Vasseur Axelle (Membre du jury)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Apport de la séquence coronale STIR dans l'exploration en IRM des lomboradiculalgies d'allure mécanique / Valentin Patarin; sous la direction de Pierre-Paul Arrigoni
Publié : 2021
Description matérielle : 1 vol. (40 p.)
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Radiodiagnostic et imagerie médicale : Nantes : 2021
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Description
Résumé : Introduction : L'utilisation systématique de la séquence coronale STIR dans l'exploration en IRM des lomboradiculalgies d'allure mécanique étant controversée, notre objectif était d'évaluer sa valeur diagnostique dans ces indications et de rechercher des facteurs prédictifs de son apport. Matériels et méthodes : Cette étude observationnelle rétrospective monocentrique porte sur une série d'IRM réalisées en 2019 pour lombalgie et/ou radiculalgie d'allure mécanique. Les IRM ont été réalisées sur 3 appareils 1,5T, comprenant des séquences 3D-T2, sagittales T1 et coronales STIR. Résultats : Sur les 600 IRM lombo-sacrées de 2019, 443 patients ont été inclus, avec une légère prédominance féminine (55,5%), un âge médian de 53,0 ans et une lombosciatique comme motif principal d'examen (60,3%). Les pathologies rachidiennes mécaniques non congestives étaient le principal diagnostic évoqué (89,4%). Le diagnostic a pu être réalisé ou précisé grâce au STIR, en mettant en évidence des anomalies pertinentes, pour 162 patients (36,6%), s'agissant majoritairement de discarthrose congestive Modic 1 (n=141). Les patients présentant une anomalie pertinente sur le STIR étaient plus âgés (61,1% avaient 50 ans ou plus vs 56,6% ; p = 0,044) tandis que les patients avec une lombosciatique avaient moins de risque d'avoir une anomalie pertinente en STIR comparativement aux autres indications (64,4% vs 53,1% ; p = 0,037). Pour 8 patients (1,8%), le diagnostic a pu être réalisé uniquement grâce au STIR, les autres séquences ne permettant pas de détecter les anomalies, telles qu'un lymphome diffus, un hématome du psoas et deux fractures de contrainte. Les patients avec une lombocruralgie ou une lombofessalgie avaient plus de risque d'avoir un diagnostic fait uniquement sur le STIR que les patients explorés pour une autre indication (37,5% vs 14,7% et 25,0% vs 2,3% ; p<0,001). A l'inverse, les patients avec une lombosciatalgie avaient moins de risque d'avoir un diagnostic fait uniquement en STIR que les autres indications (25,0% vs 60,9% ; p < 0,001). Un syndrome inflammatoire était présent de façon plus significative chez les patients pour lesquels le STIR permettait exclusivement le diagnostic (25,0% vs 0,5% ; p = 0,002). Enfin, 229 lésions ont été découvertes fortuitement chez 191 patients, et étaient visibles uniquement en STIR pour 169 patients. La majorité était considérée bénigne et concernait l'appareil musculo-squelettique (n=130). Conclusion : Notre étude montre que la séquence coronale STIR est utile au diagnostic dans l'exploration des lomboradiculalgies d'allure mécanique, notamment en détectant la part congestive de lésions dégénératives. Elle permet également de réaliser des diagnostics non vus sur les autres séquences dans un faible nombre de cas (1,8%), mais modifiant significativement la prise en charge. La présentation sous la forme d'une lombocruralgie ou lombofessalgie et la présence d'un syndrome inflammatoire augmentent ses chances d'être rentable. Au vu de ces données et de sa relative rapidité d'acquisition, elle semble intéressante à réaliser de façon systématique dans l'exploration en IRM d'une lomboradiculalgie mécanique.
Notes : Autre(s) contribution(s) : Eric Frampas (Président du jury) ; Kévin Buffenoir-Billet, Benoît Le Goff, Axelle Bertrand-Vasseur (Membre(s) du jury)
Bibliographie : Bibliogr. p. 39, 23 réf.