Résumé : |
Les accouchements inopinés extra-hospitaliers (AIE) représentent 0,6% des naissances au cours de l'année 2016. Ils sont pourvoyeurs de nombreuses complications maternelles et infantiles. Notre étude a pour objectif de mettre en évidence les facteurs de risque d'AIE au moyen d'une étude descriptive d'une Cohorte AIE nationale recueillie au cours de l'année 2016 par différentes équipes médicales d'urgence (SAMU-SMUR) sur le territoire métropolitain, puis avec une analyse statistique comparative entre la Cohorte AIE et la population de l'Enquête Nationale Périnatale de 2016, population représentative des parturientes et des naissances dans la population française. Notre équipe a pu mettre en avant 8 caractéristiques statistiquement significatives de la population de parturientes avec AIE : L'âge des parturientes entre 35 et 39 ans. L'âge gestationnel entre 28 et 31 SA. La présence d'un diabète gestationnel. L'antécédent de parité (sans compter l'accouchement actuel). La présence d'un antécédent d'hypertension artérielle pré-existante (hors grossesse). La présence d'un antécédent de diabète pré-existant (hors grossesse). Le suivi par une maternité de niveau III. Le rôle du médecin généraliste, en tant qu'acteur de première ligne du soin est d'identifier ces parturientes à risque et axer son suivi sur un versant éducatif et préventif afin que la patiente sache reconnaître les signes d'alerte devant l'inciter à consulter en urgence. Le médecin traitant ne devra pas rester seul, et ne pas hésiter à envoyer les parturientes dans leur maternité de suivi au moindre doute, afin de minimiser au maximum les risques d'AIE avec les conséquences potentiellement dramatiques qui peuvent en découler....
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