Apport d'une formation à l'hypnose médicale dans la pratique de la médecine générale : une étude quantitative réalisée à Nantes

Introduction : Un nombre de plus en plus important d'études montrent un intérêt certain de l'utilisation de l'hypnose thérapeutique dans le domaine de la médecine générale. En France, les formations qui sont enseignées dans les universités et les instituts privés ne se limitent pas se...

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Auteurs principaux : Denoual Yvan (Auteur), Aymard Benjamin (Directeur de thèse), Nizard Julien (Président du jury de soutenance)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Apport d'une formation à l'hypnose médicale dans la pratique de la médecine générale : une étude quantitative réalisée à Nantes / Yvan Denoual; sous la direction de Benjamin Aymard
Publié : 2020
Description matérielle : 1 vol. (83 f.)
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Médecine générale : Nantes : 2020
Sujets :
Documents associés : Reproduit comme: Apport d'une formation à l'hypnose médicale dans la pratique de la médecine générale
Description
Résumé : Introduction : Un nombre de plus en plus important d'études montrent un intérêt certain de l'utilisation de l'hypnose thérapeutique dans le domaine de la médecine générale. En France, les formations qui sont enseignées dans les universités et les instituts privés ne se limitent pas seulement à l'apprentissage d'une technique, mais développent de nombreux outils de communication thérapeutique. Notre étude consiste à déterminer quels apports les médecins généralistes formés à Nantes retirent d'une telle formation, et ce quel que soit leur mode de pratique en cabinet (hypnose formelle ou non). Méthode : Etude quantitative descriptive sous forme de questionnaires auto-administrés auprès de 36 médecins généralistes formés à l'hypnose thérapeutique à Nantes et exerçant en cabinet. Résultats : 44% des médecins interrogés ne pratiquent pas ou peu l'hypnose formelle après une formation à l'hypnose (moins d'une fois par mois). Cependant 91.7% des médecins utilisent quotidiennement (63.9%) ou de manière hebdomadaire (27.8%) des outils de l'hypnose appris en formation. Les répondants sont d'accord sur le fait d'avoir observé plusieurs bénéfices à se former. Tout d'abord, dans leur pratique quotidienne, une plus grande autonomie de leurs patients (81%), une diminution de leurs prescriptions médicamenteuses (70%) et une meilleure observance des prescriptions médicamenteuses (56%). Ensuite, par rapport à leurs patients, une amélioration de la communication avec les patients (97,2%), une amélioration du lien avec le patient (97,2%), une modification de la position relationnelle avec eux (91,7%), un développement des capacités d'empathie (83%). Enfin, sur le plan personnel, ils déclarent un meilleur vécu de leur métier de médecin généraliste (89%), une amélioration de la confiance en eux (80,5%) et une meilleure gestion du stress (81%). L'analyse en sous-groupe n'a pas montré de différence significative de ces résultats lorsque nous avons comparé les réponses des médecins pratiquant l'hypnose formelle et ceux ne l'utilisant pas. Un nombre significativement plus élevé de médecins ayant bénéficié d'une formation complémentaire (supérieure à un an), notamment en thérapies brèves, a déclaré une modification de la position relationnelle entre le patient et eux par rapport à ceux ayant bénéficié de seulement une année de formation. Conclusion : L'apprentissage de l'hypnose apparaît comme une pratique complémentaire à la formation universitaire des médecins généralistes, qu'ils pourront utiliser pour leur quotidien. En développant une approche intégrative et personnalisée des patients, une telle formation apporte aux médecins des outils pour prendre en charge des pathologies et des problématiques spécifiques à la médecine générale, mais également des compétences en termes de communication et de relationnel avec leurs patients.
Notes : Autre(s) contribution(s) : Julien Nizard (Président du jury)
Bibliographie : Bibliogr. f. 72-76, 83 réf.