Résumé : |
Les mésiodens sont les dents surnuméraires les plus fréquentes, particulièrement en denture permanente. Leur prévalence dans la population générale varie de 0,10 à 5,04 %, avec une atteinte environ deux fois plus fréquente chez les hommes que chez les femmes. L'étiologie reste incertaine, toutefois la théorie de l'hyperactivité de la lame dentaire reste la plus probable. Des facteurs génétiques et environnementaux doivent également être pris en compte. La plupart du temps, asymptomatiques du fait de leur inclusion, les mésiodens peuvent cependant être responsables de complications cliniques tels que des retards d'éruption, des malpositions ou résorptions des incisives centrales permanentes ou encore des diastèmes, des troubles de l'occlusion ou des formations kystiques. Leur découverte est majoritairement fortuite, le chirurgien-dentiste devra donc être attentif aux signes cliniques d'alerte et effectuer systématiquement un examen radiologique approprié en complément de son examen clinique. L'attitude thérapeutique sera évaluée au cas par cas selon l'âge du patient et les complications occasionnées (voir la co-thèse de Clémence Teixeira). La prise en charge du mésiodens nécessite un diagnostic précoce et pluridisciplinaire afin de limiter les complications et d'élaborer une chronologie de traitement adéquate.
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