Suivi à 6 mois de la déprescription des Inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) initiée dans un service hospitalier

Introduction: Les Inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) font partie des médicaments les plus consommés dans le monde. En France, en 2015, un quart de la population a utilisé un IPP. Au niveau international, la consommation inappropriée d'IPP est comprise entre 20 et 80%. Malgré la présence de...

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Auteurs principaux : Le Meur Soizic (Auteur), Bleher Yves (Directeur de thèse), Hamidou Mohamed (Président du jury de soutenance), Victorri-Vigneau Caroline (Membre du jury), Jeanmougin Pauline (Membre du jury)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Suivi à 6 mois de la déprescription des Inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) initiée dans un service hospitalier / Soizic Le Meur; sous la direction de Yves Bleher
Publié : 2020
Description matérielle : 1 vol. (34 f.)
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Médecine générale : Nantes : 2020
Sujets :
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Description
Résumé : Introduction: Les Inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) font partie des médicaments les plus consommés dans le monde. En France, en 2015, un quart de la population a utilisé un IPP. Au niveau international, la consommation inappropriée d'IPP est comprise entre 20 et 80%. Malgré la présence de nombreuses études signalant les effets secondaires à long terme de la prise d'IPP (infections, fractures, démence...), la prescription inappropriée d'IPP reste stable aux alentours de 50% au niveau mondial. La déprescription de ces médicaments devient donc une priorité de santé publique mais est encore peu réalisée. L'objectif de cette étude est d'évaluer le taux de réussite d'une déprescription d'un IPP à 6 mois, initiée dans un milieu hospitalier, chez des patients traités depuis plus de 8 semaines et n'étant plus symptomatiques; secondairement, de déterminer les facteurs de réussite et d'échec de cette déprescription. Méthode: Il s'agit d'une étude observationnelle, prospective, multicentrique. Le recueil des données s'est fait avec des questionnaires au moment de l'inclusion puis à 6 mois de suivi via le patient ou à défaut le médecin traitant. Résultats: 121 patients ont été inclus et le suivi a pu être réalisé pour 102 patients. La moyenne d'âge est de 79,7 ans. A 6 mois de la déprescription de l'IPP, le taux de réussite est de 66,7% (IC 95% [56,6-75,5]). La stratégie arrêt de l'IPP est ici un facteur prédictif significatif de réussite versus la stratégie à la demande avec 3,17 fois plus de succès de la déprescription à 6 mois (OR=3,17 [1,07-9,64]; p=0,037). Il n'existe pas de différence significative entre les autres statégies de déprescription d'un IPP étudiées dans cette étude. Conclusion: Chez les patients ayant un IPP depuis plus de 8 semaines et étant asymptomatiques, la déprescription de l'IPP initiée en service hospitalier a un taux de réussite important à 6 mois (66,7%). Au vu de ces résultats et des enjeux sanitaires et économiques de la consommation des IPP, le développement de la déprescription est primordial. Le rôle du médecin traitant est très important dans cette décision. Actuellement, se développent de nombreux outils d'aide à la déprescription. Mais il manque encore d'études randomisées pour comparer les différentes stratégies utilisées afin de mieux pouvoir accompagner le patient dans la réussite de cette déprescription.
Notes : Autre(s) contribution(s) : Mohamed Hamidou (Président du jury) ; Caroline Vigneau-Victorri, Pauline Jeanmougin (Membre(s) du jury)
Bibliographie : Bibliogr. f. 22-26, 79 réf.