Impact et faisabilité d'un protocole d'analgésie-sédation, dirigé par les infirmières et basé sur les échelles RASS et BPS, chez les patients brûlés graves de réanimation sous ventilation mécanique : une étude bi-centrique, de type avant/après : l'étude SEDABURN

Contexte. La gestion de l'analgésie-sédation est l'une des pierres angulaires de la prise en charge des patients sous ventilation mécanique en réanimation. Elle doit permettre le confort du patient, tout en évitant les effets adverses reconnus d'une sédation profonde et prolongée. Pou...

Description complète

Enregistré dans:
Détails bibliographiques
Auteurs principaux : Desmedt Luc (Auteur), Cinotti Raphaël (Directeur de thèse), Roquilly Antoine (Président du jury de soutenance), Asehnoune Karim (Membre du jury), Perrot Pierre (Membre du jury), Reignier Jean (Membre du jury)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Impact et faisabilité d'un protocole d'analgésie-sédation, dirigé par les infirmières et basé sur les échelles RASS et BPS, chez les patients brûlés graves de réanimation sous ventilation mécanique : une étude bi-centrique, de type avant/après : l'étude SEDABURN / Luc Desmedt; sous la direction de Raphaël Cinotti
Publié : Nantes : Université de Nantes , 2020
[Lieu de publication inconnu] : [éditeur inconnu]
Accès en ligne : Accès Nantes Université
Reproduction de : Reproduction numérique de l'original imprimé datant de 2019
Note de thèse : Reproduction de : Thèse d'exercice : Médecine. Anesthésie-Réanimation : Nantes : 2019
Sujets :
Documents associés : Reproduction de: Impact et faisabilité d'un protocole d'analgésie-sédation, dirigé par les infirmières et basé sur les échelles RASS et BPS, chez les patients brûlés graves de réanimation sous ventilation mécanique
Description
Résumé : Contexte. La gestion de l'analgésie-sédation est l'une des pierres angulaires de la prise en charge des patients sous ventilation mécanique en réanimation. Elle doit permettre le confort du patient, tout en évitant les effets adverses reconnus d'une sédation profonde et prolongée. Pour ce faire, les recommandations internationales préconisent l'utilisation de protocoles visant l'obtention d'une sédation légère à l'aide d'échelles d'évaluation clinique. A ce jour, aucune étude n'a évalué la faisabilité et l'intérêt de tels protocoles chez les patients brûlés graves de réanimation. Objectif. Déterminer si la mise en place d'un protocole d'analgésie-sédation, dirigé par les infirmières et visant l'obtention d'une sédation légère à l'aide des échelles RASS et BPS, était associée à une diminution de la durée de ventilation mécanique des patients brûlés graves de réanimation. Méthode. Nous avons réalisé une étude de type avant/après chez les patients brûlés de réanimation dont la durée de ventilation mécanique était estimée supérieure à 24 heures, dans les hôpitaux universitaires de Nantes et Montpellier. Durant la période avant , la gestion des sédatifs et antalgiques intraveineux était laissée à l'appréciation du prescripteur. Durant la période après , un protocole guidait les infirmières dans la titration des morphiniques et des sédatifs intraveineux à partir des échelles RASS et BPS, avec comme cible l'absence de douleur (BPS<5) et l'obtention d'une sédation légère (RASS+1/-1). Durant ces deux phases, la douleur liée aux soins était contrôlée par l'administration protocolisée de morphinique à durée de vie courte et les pratiques courantes de réanimation étaient inchangées. Résultats. Au total, 188 patients ont été inclus (groupe contrôle, n = 87 (46.2%) ; groupe intervention, n = 101 (53.7%)). Les données démographiques, les caractéristiques des brûlures et la gravité des patients à l'admission étaient comparables entre les deux groupes. La mise en place du protocole n'était pas associée à une diminution significative de la durée de ventilation mécanique des patients (groupe contrôle, 14 [3 ;29] ; groupe intervention, 7 [2 ;24] ; p=0.4). La prise en compte de la compétition entre mortalité et sevrage de la ventilation mécanique ne mettait pas en évidence de différence significative entre les deux phases (Gray test, p=0.4). L'analyse de série chronologique dégageait une tendance non significative vers une diminution de la durée de ventilation mécanique en faveur du groupe interventionnel (p=0.6). La mise en place du protocole n'apportait pas d'autres bénéfices, que cela soit sur la durée d'administration des hypnotiques et morphiniques intraveineux, l'incidence des pneumonies acquises sous ventilation mécanique, la durée de séjour ou la mortalité en réanimation. Conclusion. La mise en place d'un protocole d'analgésie-sédation dirigé par les infirmières et visant l'obtention d'une sédation légère était réalisable mais ne permettait pas de diminuer la durée de ventilation mécanique chez les patients brûlés graves de réanimation.
Notes : Description d'après la consultation, 2020-04-29
Titre provenant de l'écran-titre
L'impression du document génère 37 p.
Autre(s) contribution(s) : Antoine Roquilly (Président du jury) ; Karim Asehnoune, Pierre Perrot, Jean Reignier (Membre(s) du jury)
Configuration requise : Un logiciel capable de lire un fichier au format PDF
Bibliographie : Bibliogr. 33 réf.