Anus mundi : cinq ans à Auschwitz

La vie de Wieslaw Kielar bascule le 14 juin 1940 ; à 21 ans, il est déporté au camp d'Auschwitz, tout juste créé par le général SS von dem Bach-Zelewski. Il devient le n°290. Il y vivra 5 ans. Son témoignage est publié en Pologne en 1972. Son titre, Anus mundi (L'anus du monde), reprend l&...

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Détails bibliographiques
Auteur principal : Kielar Wieslaw (Auteur)
Autres auteurs : Straschitz Frank (Traducteur), Rousset David (Préfacier), Kieta Mieczysław (Préfacier)
Format : Livre
Langue : français
Titre complet : Anus mundi : cinq ans à Auschwitz / Wieslaw Kielar; traduit de l'allemand par Frank Straschitz; préface de David Rousset; [avant-propos de Mieczyslaw Kieta]
Publié : Paris : les Belles lettres , 2020
Description matérielle : 1 vol. (578 p.)
Collection : Le Goût de l'histoire ; 9
Titre de l'ensemble : Le goût de l'histoire vol. 9e
Traduction de : Anus mundi
Sujets :
Description
Résumé : La vie de Wieslaw Kielar bascule le 14 juin 1940 ; à 21 ans, il est déporté au camp d'Auschwitz, tout juste créé par le général SS von dem Bach-Zelewski. Il devient le n°290. Il y vivra 5 ans. Son témoignage est publié en Pologne en 1972. Son titre, Anus mundi (L'anus du monde), reprend l'expression du médecin SS Heinz Thilo pour qualifier le camp d'extermination d'Auschwitz. Le docteur Kremer, un autre officier SS, consigne ce terme dans son journal intime, notant qu'en comparaison l'Enfer de Dante apparaît presque comme une comédie . Sa propre survie, à l'instar de celle de Primo Levi, demeure pour Wieslaw Kielar un mystère. À la fois témoin et victime des punitions arbitraires qui rythment le quotidien d'Auschwitz, il détaille la terrible hiérarchie instituée par les nazis entre les prisonniers. Le développement du camp, les nouveaux arrivants, la routine des exécutions qui s'accélère durant la dernière année de sa détention, sont décrits avec précision et minutie. On assiste aussi, au milieu de l'enfer, aux multiples tentatives d'évasions, à la révolte du Sonderkommando le 7 octobre 1944, ainsi qu'à l'histoire d'amour entre Edek et Mala. Aucune analyse politique ni psychologique ne sont proposées dans ce livre. Celui-ci a la force et l'authenticité d'une photographie. Wieslaw Kielar s'affronte à la nécessité de relater l'inconcevable aux générations futures. Ce faisant, il concrétise la banalité de l'horreur dans les camps. Nulles traces de peur, de colère ni d'incrédulité ne filtrent dans son témoignage. La réédition de ce livre, indisponible depuis de nombreuses années, est indispensable en tant qu'elle fait entendre la voix d'un des premiers déportés politiques du camp d'Auschwitz. Reprise de l'édition de Robert Laffont, 1980.