Perception par le patient du risque d'erreur médicale en médecine générale

Contexte : L'erreur médicale a été pendant de longues années un tabou. C'est seulement après la publication du rapport To Err is Human , en 1999, par l'Institut de Médecine des Etats-Unis, que la culture de la sécurité s'est développée. La loi du 4 mars 2002 relative aux droits d...

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Auteurs principaux : Leloup Morgane (Auteur), Larramendy Magnin Stéphanie (Directeur de thèse), Moret-Majoube Leïla (Président du jury de soutenance), Senand Rémy (Membre du jury), Jourdain Maud (Membre du jury), Branger Bernard (Membre du jury)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Perception par le patient du risque d'erreur médicale en médecine générale / Morgane Leloup; sous la direction de Stéphanie Larramendy Magnin
Publié : 2019
Description matérielle : 1 vol. (63 f.)
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Médecine générale : Nantes : 2019
Sujets :
Documents associés : Reproduit comme: Perception par le patient du risque d'erreur médicale en médecine générale
Description
Résumé : Contexte : L'erreur médicale a été pendant de longues années un tabou. C'est seulement après la publication du rapport To Err is Human , en 1999, par l'Institut de Médecine des Etats-Unis, que la culture de la sécurité s'est développée. La loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades a permis de mettre le patient au cœur du système de soins. La médecine générale est une spécialité où l'incertitude prédomine et cela peut engendrer des erreurs médicales. C'est dans ce contexte d'accentuation des droits du patient que nous nous sommes intéressés à leurs perceptions du risque d'erreur médicale en médecine générale. Méthode : Nous avons réalisé une étude quantitative, descriptive, non interventionnelle, dans deux cabinets de groupe de médecine générale de l'agglomération nantaise. Un questionnaire anonyme a été élaboré à partir de la littérature internationale et a été proposé à tous les patients de plus de 18 ans consultant leur médecin généraliste de mai à juillet 2018. La saisie des données a été faite sur Excel et l'analyse des données a été menée en utilisant le logiciel EpiData Analysis. Résultats : 200 questionnaires ont été recueillis dont 123 femmes et 77 hommes. L'âge moyen était de 52,4 ans (18-92) +- 17,7. 67,5 % des patients pensent que les erreurs médicales sont un problème important en France et 66,5 % pensent qu'il est peu probable d'être victime d'une erreur médicale du fait du médecin généraliste. Ils ont plutôt confiance en leurs professionnels de santé. 31 % des patients changeraient de médecin généraliste s'ils étaient victimes d'une erreur médicale et 21 % ont nuancé leur réponse en expliquant que cela dépendrait de la gravité de l'erreur médicale et de l'attitude du médecin. Les patients sont plus inquiets à l'idée d'être victime d'une erreur médicale à l'hôpital qu'en médecine générale. Un tiers de nos répondants ont déclaré avoir une expérience d'erreur médicale sur eux ou leur entourage mais peu ont entamé une procédure judiciaire à la suite de cette erreur. Selon les patients, la surcharge de travail et le manque de communication entre professionnels de santé sont les principaux facteurs responsables d'erreur médicale. 56 % de nos patients ne trouvent pas pertinent d'être impliqués dans la détection des erreurs médicales. Conclusion : Les patients ont conscience des erreurs médicales en médecine générale mais semblent plutôt mitigés quant au fait d'être impliqués dans leurs détections. Or, l'implication des patients est primordiale ; nous devons la développer par le biais de formation et d'éducation thérapeutique afin de rendre le patient acteur de sa santé. De plus, la communication entre les professionnels de santé doit être développée notamment grâce aux maisons de santé pluriprofessionnelles et au déploiement du Dossier Médical Partagé.
Notes : Autre(s) contribution(s) : Leïla Moret (Président du jury) ; Rémy Senand, Maud Jourdain, Bernard Branger (Membre(s) du jury)
Bibliographie : Bibliogr. f. 48-52, 77 réf.