Les stratégies matrimoniales de l'aristocratie sénatoriale romaine au temps des guerres civiles (61-30 av. J.-C.)

"À Rome, le mariage a nécessairement mais pas uniquement un caractère politique. Miguel Canas n'hésite pas à parler de stratégie matrimoniale (pour reprendre l'expression de Pierre Bourdieu au sujet du monde kabyle) dans une société où le but de l'élite sénatoriale est de parveni...

Description complète

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Détails bibliographiques
Auteur principal : Canas Miguel Alejandro (Auteur)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Les stratégies matrimoniales de l'aristocratie sénatoriale romaine au temps des guerres civiles (61-30 av. J.-C.) / par Miguel Alejandro Canas
Publié : Paris : Les Belles Lettres , 2019
Description matérielle : 1 vol. (527 p.)
Collection : Collection d'études anciennes. Série latine ; 84
Note de thèse : Texte remanié de : Thèse de doctorat : Histoire ancienne : Paris-Ouest-Nanterre-La Défense : 2010
Sujets :
Documents associés : Autre édition: Les stratégies d'alliances matrimoniales des membres de l'aristocratie sénatoriale romaine à la fin de la République
Description
Résumé : "À Rome, le mariage a nécessairement mais pas uniquement un caractère politique. Miguel Canas n'hésite pas à parler de stratégie matrimoniale (pour reprendre l'expression de Pierre Bourdieu au sujet du monde kabyle) dans une société où le but de l'élite sénatoriale est de parvenir aux charges suprêmes de la res publica. L'originalité de cette étude réside dans une perspective nettement élargie par rapport aux précédents travaux : Canas s'appuie sur 77 cas de mariages qui ne se limitent pas aux personnages les plus en vus et à leurs jeux d'alliance (qu'on songe à Pompée ou Antoine concluant des alliances avec César et Octavien) mais s'intéresse aussi à des personnages secondaires. Par ailleurs, la vocation de ces mariages ne s'inscrit pas que dans le simple renforcement d'un accord politique. Des sénateurs donnent leurs enfants en mariage à des adversaires politiques et vont même jusqu'à distribuer des mariages au sein de leur lignage entre différentes factions antagonistes. Par ailleurs, si on a pu beaucoup insister sur la fragilité des unions dans une période de crise générale de la République, Miguel Canas relativise fortement cette perspective. Si l'on dénombre quelques divorces (16 % des cas étudiés) la majorité des mariages demeurent solides. La vision que nous pouvions avoir de ce que représentait le mariage pour cette aristocratie romaine de la fin de la République sort donc considérablement affinée de l'étude de M. Canas. Elle nous permet de fréquenter des sources qui viennent aussi bien de la littérature (en particulier la correspondance de Cicéron) que de l'épigraphie (par exemple l'épitaphe d'une femme dont le texte nous révèle qu'elle fut l'épouse d'un sénateur)"
Notes : En appendice, tableaux généalogiques.
Note sur la collection : ISSN exact : 1140-1850
Bibliographie : Bibliogr. p. [457]-502. Notes bibliogr. Index
ISBN : 978-2-251-45024-7