Écrits spirituels du Moyen Âge

Anselme de Cantorbéry : Je tendais vers Dieu et je suis tombé sur moi-même! En propageant par l'écrit différents exercices lecture, méditation, prière, contemplation , des clercs ont inventé la spiritualité comme un art de l'intériorité, une manière de reconnaître la présence d'une tr...

Description complète

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Détails bibliographiques
Auteur principal : Giraud Cédric (Traducteur, Éditeur scientifique, Auteur du commentaire)
Format : Livre
Langue : français
Titre complet : Écrits spirituels du Moyen Âge / textes traduits, présentés et annotés par Cédric Giraud
Publié : [Paris] : Gallimard , DL 2019
Description matérielle : 1 vol. (XLVI-1210 p.)
Collection : Bibliothèque de la Pléiade ; 643
Contient : Prières et méditations : Anselme de Cantorbéry
Les Méditations : Pseudo-Bernard de Clairvaux
Les Soliloques : Pseudo-Augustin
Les Arrhes de l'âme : Hugues de Saint-Victor
Lettres aux frères du Mont-Dieu : Guillaume de Saint-Thierry
Deux Sermons sur le Cantique des cantiques : Bernard de Clairvaux
Les Quatre degrés de la violente charité : Richard de Saint-Victor
Lettre sur la vie contemplative (L Échelle des moines) : Guigues II le Chartreux
La Triple voie, L Arbre de vie : Bonaventure
La Passion du Christ : Thomas d Aquin
L' Horloge de la sagesse : Henri Suso
La Théologie mystique d un point de vue pratique : Jean Gerson
Imitation du Christ : Thomas a Kempis
Comment s enflammer pour l amour divin : Denys le Chartreux
Échelle abrégée de la Passion de Jésus-Christ : Jean Mombaer
Sujets :
Description
Résumé : Anselme de Cantorbéry : Je tendais vers Dieu et je suis tombé sur moi-même! En propageant par l'écrit différents exercices lecture, méditation, prière, contemplation , des clercs ont inventé la spiritualité comme un art de l'intériorité, une manière de reconnaître la présence d'une transcendance dans l'intimité humaine. À la fin du XIe siècle, la spiritualité est à l'origine d'un genre littéraire, la méditation . Au XIIe, siècle de l'éveil de la conscience et de l'intériorisation, elle devient une technique spirituelle. Du XIIIe au XVe, c'est une tradition proposée au plus grand nombre ; les textes spirituels atteignent des laïcs, hommes et femmes. Inséparable de l'essor d'une civilisation du livre, le développement de la spiritualité fait du texte le moyen privilégié pour comprendre le monde extérieur et se déchiffrer soi-même. Depuis les méditations fondatrices d'Anselme (XIe s.) jusqu'à la simplicité de l'Imitation du Christ (XVe s.) en passant par l'incendie d'amour de Bonaventure (XIIIe s.), sont ici réunis les écrits les plus diffusés au Moyen Âge. Même s'ils ne relèvent pas de la mystique entendue comme une science de l'âme constituée en discours autonome (qui sera la mystique de l'âge moderne), ils peuvent être à bon droit qualifiés de mystiques. Quant à leurs auteurs, ils ont en partage la prose d'art latine et une sensibilité littéraire. Pour eux, écrire est en soi un exercice spirituel. Aussi leur prose se lit-elle souvent comme de la poésie. Qu'en faire aujourd'hui? Entre une lecture dans la foi et celle du développement personnel (qui est une spiritualité sans Dieu), libre à chacun de mesurer la distance qui nous sépare de ces œuvres, de reconnaître la proximité qu'elles entretiennent avec notre culture, et de se poser les questions qu'elles soulèvent et qui sont toujours les nôtres.
Notes : Textes en français, traduits du latin
Bibliographie : Bibliogr. p. [1191]-1195. Notes bibliogr. Chronol. p. [XXXV]-XLI
ISBN : 978-2-07-011442-9