Mythologies, fictions, modèles : les récits du politique un itinéraire de la France classique à l'Allemagne romantique

Postérieure à la communauté qu'elle prétend diriger, s'inspirant des sociétés autant qu'elle les influence, à la confluence de la liberté et de la préservation, du droit et de la coercition, la politique est dès son origine la citée grecque considérée comme un art. technique subtile q...

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Auteurs principaux : Vignon Daphné (Auteur), Gilbert Jacques (Directeur de thèse), Saint Girons Baldine (Président du jury de soutenance), Loty Laurent (Membre du jury), Doueihi Milad (Membre du jury), Lavocat Françoise (Membre du jury), Heritier Paolo (Membre du jury)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), École doctorale Arts, Lettres, Langues Rennes ....-2021 (Ecole doctorale associée à la thèse), Université Bretagne Loire 2016-2019 (Autre partenaire associé à la thèse), Littératures Antiques et Modernes Nantes (Laboratoire associé à la thèse)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Mythologies, fictions, modèles : les récits du politique : un itinéraire de la France classique à l'Allemagne romantique / Daphné Vignon; sous la direction de Jacques Gilbert
Publié : 2018
Accès en ligne : Accès Nantes Université
Note sur l'URL : Accès réservé au texte intégral
Note de thèse : Thèse de doctorat : Littératures générale et comparée : Nantes : 2018
Sujets :
Description
Résumé : Postérieure à la communauté qu'elle prétend diriger, s'inspirant des sociétés autant qu'elle les influence, à la confluence de la liberté et de la préservation, du droit et de la coercition, la politique est dès son origine la citée grecque considérée comme un art. technique subtile qui emprunte à l'idéal pour se confronter à la multiplicité changeante du réel, elle s'exerce selon un double mouvement par lequel elle s'inspire des modèles tout autant qu'elle en façonne. quel est cet art de gouverner ? comment définit-il et organise-t-il son espace et son temps ceux-là même qui deviendront publics, qui dessineront en creux les limites privées et qui traceront de facto les bornes socialement acceptables ? dans cette tension permanente d'enjeux contradictoires et interdépendants, l'art emprunte à l'art et puise ses modèles aux sources d'autres expressions, d'autres révélateurs. l'art politique fait ainsi œuvre, de parades en coulisses, organisant le champ de son action et de sa reconnaissance. il se construit un corps spécifique, empruntant largement aux métaphores et plus encore aux symboles. quand la montée des questions identitaires portent au devant de la pensée le soupçon d'un repli' ou le souci d'une préservation' de cultures plus ou moins diffuses ou légitimes et quand les réseaux d'appartenance paraissent se multiplier face à des frontières en mouvement, il semble plus que jamais fondé d'interroger l'art politique, comme les moyens, largement empruntés à l'esthétique, dont il use. ce cheminement invite à retrouver les mythologies du pouvoir, mécanismes par lesquels se construit le récit de sa légitimité, puis à articuler sur ce récit les stratégies politiques pour circonscrire les lieux de leur visibilité et de leur invisibilité et les temps de leur évolution si ce n'est de leur progrès. au cœur de cet espace de dévoilement, les visages et les masques qu'emprunte l'autorité dessinent les modèles des corps publics et sociaux. et indiquent tout autant les zones laissées dans l'ombre, marges où le bruit anarchique et contestataire recèle souvent la promesse des harmonies futures.
The narrative of politics cannot be reduced to a stratagem allowing the power to "tell stories", in a more or less skilful way, for utilitarian, propagandist or, perhaps more nobly, educational purposes. As a narrative, it has a constitutive dimension that must be understood in the full sense of a constitution that is all the more difficult to grasp because the power of the narrative only holds as much as it is accepted as a narrative. More than an exegesis of functional myths whose powers would claim to establish their authority, this work is an attempt to understand the narrative matrices from which France and then Germany forged the idea of a state and then the idea of a nation between the 17th and 18th centuries. The field of study, entirely European, is therefore a Western itinerary - the West that invented universality and rationality as much as identity and the triumphant individual. Time and space are the dimensions that political narratives explore in a privileged way. Whether it is a question of attesting to the heritage of the French monarchy or of founding the origin of a still fragmented Germany. Whether it is necessary to establish the centralized administration of the kingdom or to define the territory of an empire which still virtual in many ways. In all cases, legitimation seeks to be authoritative and to give meaning. It aims to hold together heterogeneous elements to achieve cohesion. The definition of these units and their reciprocal articulation are the very fabric of the narrative effort of power, justifying the distance that separates classicism and romanticism as much as their strange kinship. The corresponding models embark in their wake not only aesthetic, but also epistemological, legal or ethical concerns, essential to the framing of a community, that distant background of politics.
Variantes de titre : Mythologies, fictions, models : the narrative of politics : an itinerary from classical France to romantic Germany
Notes : Titre provenant de l'écran-titre
Ecole(s) Doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Université Bretagne Loire (COMUE), Laboratoire l'Antique, le moderne (Nantes) (Laboratoire)
Autre(s) contribution(s) : Baldine Saint Girons (Président du jury) ; Laurent Loty, Milad Doueihi, Françoise Lavocat, Paolo Heritier (Membre(s) du jury)