Frottis cervico-utérin en médecine générale : comment les patientes perçoivent-elles la façon dont leur médecin généraliste aborde le sujet ?

Le cancer du col de l'utérus est le 10ième cancer le plus fréquent en France. Son dépistage consiste à réaliser tous les 3 ans un frottis cervico-utérin à toutes les femmes entre 25 et 65 ans pour détecter des lésions précancéreuses et les traiter avant une transformation maligne. Selon les étu...

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Auteur principal : Coulon Camille (Auteur)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Autres auteurs : Marquet Damien (Directeur de thèse)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Frottis cervico-utérin en médecine générale : comment les patientes perçoivent-elles la façon dont leur médecin généraliste aborde le sujet ? / Camille Miquel Coulon; sous la direction de Damien Marquet
Publié : 2018
Description matérielle : 1 vol. (52 f.)
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Médecine générale : Nantes : 2018
Sujets :
Documents associés : Reproduit comme: Frottis cervico-utérin en médecine générale
Description
Résumé : Le cancer du col de l'utérus est le 10ième cancer le plus fréquent en France. Son dépistage consiste à réaliser tous les 3 ans un frottis cervico-utérin à toutes les femmes entre 25 et 65 ans pour détecter des lésions précancéreuses et les traiter avant une transformation maligne. Selon les études, près de 40% des femmes ciblées par la recommandation de la Haute Autorité de Santé ne font par leur frottis cervico-utérin de façon régulière. Pour y remédier, le plan cancer 2014-2019 prévoit de généraliser le dépistage par un dépistage organisé et de renforcer le rôle du médecin généraliste. Qu'en est-il des attentes des patientes ? Comment les femmes perçoivent elles la place du médecin généraliste sur le sujet du frottis cervico-utérin ? Il s'agit d'une étude quantitative observationnelle par auto-questionnaire rempli par les patientes. L'objectif de l'étude est de décrire la façon dont est abordé le sujet du FCU par le médecin généraliste en interrogeant les patientes ; et secondairement d'identifier, du point de vue de la femme, ce qui permettrait d'accéder à sa réalisation. L'étude a inclus 253 patientes. Près d'une patiente sur 2 déclare ne pas avoir le souvenir d'avoir abordé le sujet du frottis cervico-utérin avec son médecin généraliste. Dans 70% des cas, le sujet a été abordé lors d'une consultation à visée gynécologique. La plupart des médecins généraliste demande à cette occasion la date de réalisation de leur dernier frottis cervico-utérin (80%) et explique la fréquence recommandée de réalisation (63%). Concernant leurs ressentis, 81% des femmes expriment qu'elles ont aimé que leur médecin généraliste parle avec elle du frottis cervico-utérin. 78% des patientes déclarent de pas avoir été mal à l'aise lorsque leur médecin a abordé le sujet. Enfin, les femmes trouvent que leur médecin généraliste est à l'aise avec le sujet dans 90.5%. Lorsque la réalisation du frottis cervico-utérin n'est pas à jour, 69% des médecins généralistes proposent à la patiente de le réaliser. Cette proposition est acceptée dans 91% des cas par la patiente et dans presque la moitié des cas, le frottis cervico-utérin est réalisé au cours de cette même consultation. Nous avons également identifié que du point de vue des femmes, le fait que leur médecin généraliste parle du frottis cervico-utérin avec elle et propose de le réaliser, permet le plus d'accéder à la réalisation du frottis cervico-utérin. Le frottis cervico-utérin est donc trop peu abordé en médecine générale. Les patientes sont demandeuses d'informations sur le sujet. Il faut donc sensibiliser les médecins généralistes pour l'intégrer dans la pratique courante d'un plus grand nombre.
Bibliographie : Bibliogr. f. 42-44, 32 réf.