Suivi du mélanome cutané métastatique traité par immunothérapie anti-PD1, par l'analyse de l'ADN tumoral circulant

Introduction. Les immunothérapies anti-PD1 ont révolutionné la prise en charge du mélanome cutané métastatique. Néanmoins, environ 60% des patients ne répondent pas aux anti-PD1, et l'existence de réponses radiologiques atypiques retarde la détection des résistances primaires. Cette étude avait...

Description complète

Enregistré dans:
Détails bibliographiques
Auteur principal : Herbreteau Guillaume (Auteur)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Autres auteurs : Denis Marc (Directeur de thèse)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Suivi du mélanome cutané métastatique traité par immunothérapie anti-PD1, par l'analyse de l'ADN tumoral circulant / Guillaume Herbreteau; sous la direction de Marc Denis
Publié : 2017
Description matérielle : 1 vol. (100 f.)
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Biologie médicale : Nantes : 2017
Disponibilité : Thèse sous embargo jusqu'au 01-06-2018
Sujets :
Documents associés : Reproduit comme: Suivi du mélanome cutané métastatique traité par immunothérapie anti-PD1, par l'analyse de l'ADN tumoral circulant
Description
Résumé : Introduction. Les immunothérapies anti-PD1 ont révolutionné la prise en charge du mélanome cutané métastatique. Néanmoins, environ 60% des patients ne répondent pas aux anti-PD1, et l'existence de réponses radiologiques atypiques retarde la détection des résistances primaires. Cette étude avait pour objectif de déterminer si le suivi quantitatif de l'ADN tumoral circulant (ADNtc) permettait de prédire précocement la réponse aux anti-PD1. Matériel et méthodes. Cinquante-deux patients traités au CHU de Nantes par anti-PD1 pour un mélanome cutané métastatique porteur d'une mutation des gènes BRAF ou NRAS ont été sélectionnés pour l'étude. Les altérations somatiques détectées sur le tissu ont été quantifiées sur l'ADN plasmatique par PCR digitale (dPCR)à l'initiation du traitement, à 2 et 4 semaines de traitement, puis toutes les 4 semaines jusqu'à la progression. Résultats. L'ADNtc était détectable à l'initiation du traitement pour 22/52 patients (42%). L'indétectabilité initiale de l'ADNtc était associée à un pronostic favorable en survie globale. Une diminution significative de la quantité d'ADNtc par rapport au niveau basal (compte-tenu de la variabilité de mesure de la dPCR) a défini la réponse biologique (Rb) tandis qu'une augmentation significative de la quantité d'ADNtc par rapport à son nadir définissait la progression biologique (Pb). L'absence de Rb après 2 semaines de traitement était associée à une absence de bénéfice clinique sous anti-PD1 (taux de réponse de 0%, survies sans progression inférieures à 120 jours (n = 10)). Lasurvenue d'une Pb à 4, 8 ou 16 semaines de traitement était prédictive dans 100% des cas (n = 6) d'une progression de la maladie, en moyenne 75 jours avant sa détection à l'imagerie. Le maintien de la Rb au-delà de la 16ème semaine était prédictif d'une réponse durable aux anti-PD1, avec un taux de survie globale et sans progression de 100% à la clôture de l'étude, pour des durées de suivi de 306 à 755 jours(n = 6). Conclusion. L'étude des variations de la concentration d'ADNtc, à l'aide de critères intégrant la variabilité de la technique de mesure, permet de détecter de manière spécifique, sensible et précoce les patients non-répondeurs aux anti-PD1. Nous proposons un test simple et non invasif afin d'améliorer la prise en charge et le suivi des patients sous anti-PD1 pour lesquels les marqueurs prédictifs sont encore très limités.
Bibliographie : Bibliogr. f. 79-88, 113 réf.