S'informer, s'indigner, réclamer, revendiquer ou non en entreprise : les jeunes salariés à l'épreuve de leurs droits

Cette thèse interroge les savoirs, les usages et les perceptions qui caractérisent le rapport au droit du travail de jeunes salariés employés dans trois secteurs d'activité: le BTP, la coiffure-esthétique, l'informatique. A la croisée des sociologies du travail, du droit et de la socialisa...

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Auteurs principaux : Tremeau Camille (Auteur), Retière Jean-Noël (Directeur de thèse), Michel Hélène (Directeur de thèse), Siblot Yasmine (Président du jury de soutenance), Pélisse Jérôme sociologue (Rapporteur de la thèse), Schwartz Olivier (Rapporteur de la thèse), Cartier Marie sociologue (Membre du jury)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), Ecole doctorale Droit, Economie-Gestion, Sociétés, Territoires Nantes (Ecole doctorale associée à la thèse), Université Bretagne Loire 2016-2019 (Autre partenaire associé à la thèse), Centre Nantais de Sociologie (Laboratoire associé à la thèse)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : S'informer, s'indigner, réclamer, revendiquer ou non en entreprise : les jeunes salariés à l'épreuve de leurs droits / Camille Tremeau; sous la direction de Jean-Noël Retière et de Hélène Michel
Publié : 2017
Accès en ligne : Accès Nantes Université
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Note de thèse : Thèse de doctorat : Sociologie : Nantes : 2017
Sujets :
Description
Résumé : Cette thèse interroge les savoirs, les usages et les perceptions qui caractérisent le rapport au droit du travail de jeunes salariés employés dans trois secteurs d'activité: le BTP, la coiffure-esthétique, l'informatique. A la croisée des sociologies du travail, du droit et de la socialisation, elle s'appuie sur une enquête articulant des entretiens approfondis et réitérés, une exploitation d'archives personnelles et une ethnographie de jeunes salariés ayant saisi les Prud'hommes. Loin de se rapporter à la seule socialisation juridique, la propension des jeunes salariés à se saisir de leurs droits repose sur l'activation de dispositions incorporées par le biais des socialisations familiales, scolaires mais également salariales. Dans une première partie, nous montrons que leur représentation des règles appliquées en entreprise comme leur appropriation des droits concrets sont certes tributaires de l'histoire de leur passé pré-salarial mais aussi de leurs trajectoires socioprofessionnelles et des relations qu'ils tissent avec leur employeur et, le cas échéant, leurs collègues. Dans un second temps, nous rendons compte des formes variées que revêtent, dans un contexte d'individualisation croissante de la relation de travail, l'appropriation de droits collectifs censés transform[er] les rapports de force en rapports de droit d'une part et, d'autre part, celle de droits individuels - le salaire et le temps de travail - qui constituent le socle de la relation salariale. Enfin, en nous appuyant sur les investigations réalisées au Conseil de Prud'hommes de Nantes, nous analysons la genèse de mobilisations judiciaires, entre usages offensifs et défensifs de la justice, avant d'éclairer les effets socialisateurs de l'épreuve judiciaire.
This thesis interrogates the knowledge, uses and perceptions that characterise young workers' relationship to labour law in three sectors of activity: hairdressing and beauty, construction, information technology. Crossing a sociology of work, law and socialization, the study combines in-depth interviews, private archives, and ethnography of young workers who have taken their employer to court (Prud'hommes). The propensity of young workers to use their rights cannot be explained just by their legal socialization, but also depends on dispositions incorporated by familial, school, occupational socialization. The first part shows that their representations of the rules applied in the workplace and the way they use and think about their rights rely both on their socio-professional paths and the relationships they build with their employer and colleagues. The second part examines, in a context of de-unionization, fragmentation of forms of employment and individualization of work relationships, the appropriation of collective rights (relating to staff representatives, unions and strikes) on one hand, and, on the other hand, the appropriation of individualised rights such as those pertaining to wages and working hours. Finally, based on the ethnography of young workers who have taken their employer to court, the third part examines the genesis of their mobilization, between offensive and defensive uses of justice. Then, it sheds light on the socializing effect of the litigation.
Variantes de titre : Getting informed, getting indignant and claiming one's rights (or not) in the workplace : Young workers and the challenges os employment rights
Notes : Titre provenant de l'écran-titre
Ecole(s) Doctorale(s) : Ecole doctorale Droit, Economie-Gestion, Sociétés, Territoires (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Université Bretagne Loire (COMUE), Centre Nantais de Sociologie (Laboratoire)
Autre(s) contribution(s) : Yasmine Siblot (Président du jury) ; Marie Cartier (Membre(s) du jury) ; Jérôme Pélisse, Olivier Schwartz (Rapporteur(s))
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