Modernité et antimodernité de la décadence : De Charles Baudelaire à Aubrey Beardsley

Après les désillusions politiques de la Deuxième République, après la cruelle défaite de Sedan en 1870 et l échec de la Commune, les artistes français de la fin du XIXe siècle révisent l optimisme et le progressisme de l époque moderne. Pour ceux-là, la Révolution française n a pas signé l aboutisse...

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Auteurs principaux : Godiveau Jocelyn (Auteur), Forest Philippe (Directeur de thèse), Peyrache-Leborgne Dominique (Directeur de thèse), Prungnaud Joëlle (Président du jury de soutenance), Ducrey Guy (Rapporteur de la thèse), Hibbitt Richard (Membre du jury)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) Angers (Ecole doctorale associée à la thèse), Université Bretagne Loire 2016-2019 (Autre partenaire associé à la thèse), Littératures Antiques et Modernes Nantes (Laboratoire associé à la thèse)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Modernité et antimodernité de la décadence : De Charles Baudelaire à Aubrey Beardsley / Jocelyn Godiveau; sous la direction de Philippe Forest et de Dominique Peyrache-Leborgne
Publié : 2017
Accès en ligne : Accès Nantes Université
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Note de thèse : Thèse de doctorat : Littératures comparées : Nantes : 2017
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Résumé : Après les désillusions politiques de la Deuxième République, après la cruelle défaite de Sedan en 1870 et l échec de la Commune, les artistes français de la fin du XIXe siècle révisent l optimisme et le progressisme de l époque moderne. Pour ceux-là, la Révolution française n a pas signé l aboutissement de l idéal philosophique des Lumières mais a provoqué un siècle de bouleversements politiques et sociaux. L espoir initial de l époque moderne qui s ouvre en 1789 serait donc un leurre, un fanal obscur selon Charles Baudelaire qui, une fois renversé, ne laisserait que la terrifiante image de la décadence. Contre cette modernité illusoire se sont alors dressés ceux qu Antoine Compagnon nomme les antimodernes. En littérature, pour les deux dernières décennies du siècle en France et au Royaume-Uni, certains antimodernes se donnent d ailleurs le titre provocant de décadents. En politique, ces décadents dénoncent l idéologie progressiste et bourgeoise de l époque moderne. Mais, en littérature, le décadentisme européen serait le nouvel étendard d un art qui refuse de marcher dans les pas de son époque et annonce, à rebours des valeurs modernes, la création de délices nouvelles , la singularité et l originalité, c est-à-dire ce que Baudelaire nommait la modernité. Considérant ces premières informations, nous comprenons que les idées de modernité et de décadence s affranchissent difficilement d une évidente complexité conceptuelle. Notre thèse propose d explorer la réévaluation sémantique de ces deux notions de Baudelaire à Joris- Karl Huysmans et Oscar Wilde, et de poser en premier lieu cette simple question : la littérature décadente estelle moderne ?
After the political disillusionment of the Second Republic, the defeat of Sedan and the failure of the Commune, French artists, at the end of the 19th century, reappraised the optimism and the progressivism of the modern period. For them, the French Revolution was not the result of the philosophical ideal of the Enlightenment but rather the cause of a century of political and social upheaval. The initial hope of the modern period that started in 1789 was thus an illusion, a fanal obscur (an obscure lantern) to quote Charles Baudelaire which, once overturned, would leave but a terrifying image of decay. Those whom Antoine Compagnon called the antimodernists rose up against this deceptive modernity. During the last two decades of the century in the field of literature, in France and in the United Kingdom, certain antimodernists described themselves under the provocative name of décadents . In politics these décadents denounced the progressive bourgeois ideology of the modern period. But in literature European decadence was to be the new standard of an art that refused to follow in the footsteps of its day and, running counter to modern values, announced the creation of délices nouvelles (new delights), uniqueness and originality, that is to say, what Baudelaire called modernity. Considering all of this, we understand that the ideas of modernity and decadence inevitably involved a certain conceptual complexity. Our thesis offers to explore the semantic re-evaluation of these two notions from Baudelaire to Joris-Karl Huysmans and Oscar Wilde, and firstly to ask this simple question: is decadent literature modern?
Variantes de titre : Modernity and antimodernity of decadence : From Charles Baudelaire to Aubrey Beardsley
Notes : Titre provenant de l'écran-titre
Ecole(s) Doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Université Bretagne Loire (COMUE), Laboratoire l'Antique, le moderne (Nantes) (Laboratoire)
Autre(s) contribution(s) : Joëlle Prungnaud (Président du jury) ; Richard Hibbitt (Membre(s) du jury) ; Guy Ducrey (Rapporteur(s))
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