Rome et l'intégration de l'Empire : 44 av. J.-C. 260 ap. J.-C. Tome 2 Approches régionales du Haut-Empire romain

L'étude de l'Empire est souvent présentée dans le seule perspective romaine par les Anciens, qui jugeaient plus intéressante l'histoire de l'Empire que celle des provinces, sauf quand elle intéressait l'Empire dans son ensemble. Cette approche tend parfois à exagérer l'...

Description complète

Enregistré dans:
Détails bibliographiques
Autres auteurs : Lepelley Claude (Éditeur scientifique)
Format : Livre
Langue : français
Titre complet : Rome et l'intégration de l'Empire : 44 av. J.-C. 260 ap. J.-C.. Tome 2, Approches régionales du Haut-Empire romain / Sous la direction de Claude Lepelley
Publié : Paris : P.U.F , 2015
Collection : Nouvelle Clio (En ligne)
Accès en ligne : Accès Nantes Université
Accès direct soit depuis les campus via le réseau ou le wifi eduroam soit à distance avec un compte @etu.univ-nantes.fr ou @univ-nantes.fr
Sujets :
Documents associés : Approches régionales du Haut-Empire romain: Rome et l'intégration de l'Empire, 44 av. J.-C.-260 ap. J.-C.
Description
Résumé : L'étude de l'Empire est souvent présentée dans le seule perspective romaine par les Anciens, qui jugeaient plus intéressante l'histoire de l'Empire que celle des provinces, sauf quand elle intéressait l'Empire dans son ensemble. Cette approche tend parfois à exagérer l'unité et l'uniformité de l'Empire, puisque la méthode chronologique prime sur l'approche thématique. La romanisation elle-même fait penser que l'Empire tendait à devenir un tout uniforme où disparaîtraient les particularismes régionaux. Mais, même pour un Romain du Haut-Empire, la diversité régionale n'était-elle pas saisissante ? Le procurateur envoyé aux quatre points de l'Empire pouvait-il confondre l'Égypte fertile et sa civilisation millénaire avec la Brittannie septentrionale et la Pannonie ? L'Empire gomma d'autant moins les spécificités locales que la romanisation toucha d'abord les élites plutôt que les peuples, que les langues vernaculaires ne disparurent que lentement et qu'il ne conçut jamais un projet d'unification culturelle. Si l'Occident européen connut une romanisation relativement rapide, l'Orient hellénophone méprisait trop les Romaioi pour accepter la latinisation. Il suffit de rappeler l'emploi du droit grec du commerce en Orient, la persistance des cultes égyptiens et l'inégal degré d'urbanisation pour concevoir la nécessité d'une approche régionale de l'Empire. Administration romaine à part, les peuples de l'Empire ne partageaient ni langue (l'Orient restant hellénophone), ni religion (outre la religion impériale), ni droit, ni mœurs ou mode de vie communs. L'histoire des provinces est une histoire éclatée, mais seule la conscience des particularismes et des oppositions permet de comprendre la grandeur et la vivacité de l'Empire, qui réussit à créer une communauté de destin, une patria communis entre anciens vainqueurs et vaincus sans bénéficier d'une communauté culturelle. La grandeur de l'Empire tient d'abord au succès de cette unification sans complète assimilation qui porta ses fruits à partir des crises du IIIe siècle lorsque des hommes issus de peuples non italiques embrassèrent la cause romaine tant les différentes provinces étaient devenues solidaires les unes des autres sans pour autant se fondre en une culture commune (P. Prigent)
Variantes de titre : Approches régionales du Haut-Empire romain
Notes : L'impression du document génère 640 p.
Titre provenant de l'écran d'accueil
Historique des publications : Reproduction numérique de l'édition de Paris : Presses universitaires de France, 1998. EAN 9782130487111
Configuration requise : Accès par internet. Logiciel Adobe Acrobat Reader 6.0 et plus
ISBN : 978-2-13-073797-1