Reconstruction du ligament croisé antérieur en ambulatoire : est-ce une procédure fiable ? à propos de 211 cas

Introduction : En France, la reconstruction du ligament croisé antérieur (RLCA) se fait dans le cadre d'une hospitalisation conventionnelle, de trois jours en moyenne pour l'année 2013. La prise en charge multimodale permet de diminuer la durée de séjour hospitalier. Le but de cette étude...

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Auteur principal : Baverel Laurent (Auteur)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Autres auteurs : Dejour David Henri (Directeur de thèse)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Reconstruction du ligament croisé antérieur en ambulatoire : est-ce une procédure fiable ? : à propos de 211 cas / Laurent Baverel; sous la direction de David Dejour
Publié : [S.l.] : [s.n.] , 2014
Description matérielle : 1 vol. (57 f.)
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Chirurgie générale : Nantes : 2014
Sujets :
Documents associés : Reproduit comme: Reconstruction du ligament croisé antérieur en ambulatoire
Description
Résumé : Introduction : En France, la reconstruction du ligament croisé antérieur (RLCA) se fait dans le cadre d'une hospitalisation conventionnelle, de trois jours en moyenne pour l'année 2013. La prise en charge multimodale permet de diminuer la durée de séjour hospitalier. Le but de cette étude était de comparer les suites postopératoires des patients opérés en ambulatoire (groupe 1) et en hospitalisation conventionnelle (groupe 2). L'hypothèse était qu'il n'existait pas de différence significative entre les groupes. Matériel et Méthode : il s'agissait d'une étude monocentrique prospective, réalisée entre février et septembre 2014. Les critères d'inclusion étaient les reconstructions du LCA entre janvier et juillet 2014 chez des patients de plus de 16 ans. Etaient exclus les gestes osseux ou ligamentaires associés. Le chirurgien proposait systématiquement la prise en charge ambulatoire lors de la consultation préopératoire si les critères médicaux et sociaux étaient compatibles (score ASA, habitation, accompagnement). La décision finale revenait au patient. Deux groupes ont ainsi été constitués. Le critère de jugement principal était le score de récupération postopératoire de Stark et un score de satisfaction globale au troisième jour postopératoire. L'International Knee Documentation Comitee (IKDC) subjectif et le score de Lysholm ont été comparés au 45ème jour postopératoire. Les complications ont été également analysées dans chaque groupe. Résultats : Deux cent onze patients ont été inclus dans cette étude. Le groupe 1 comportait 112 patients (53%) et 99 patients composaient le groupe 2 (47%). L'âge moyen des patients était de 31,3 ans (16-59) dans le groupe 1, et de 30,3 ans (16-53) dans le groupe 2. Entre les deux groupes, il n'y avait pas de différence significative en terme d'indice de masse corporelle (25,3 vs 24,75) de type de greffes (IJ : 71,1%, TR : 27,9% ; 16% de plastie antérolatérale dans le groupe 1 vs respectivement 75%, 24% et 20% dans le groupe 2) et de gestes sur les ménisques. Deux patients du groupe 1 (1,8%) n'ont pas été autorisés à quitter l'établissement le jour de l'intervention, et deux autres ont été réhospitalisés. Dans le groupe 2, les patients sont restés en moyenne 1,15 nuits après l'intervention dans l'établissement. Un patient (1%) du groupe 2 a été réhospitalisé. Aucun des 210 patients n'a nécessité de reprise chirurgicale entre J0 et J45. Le scores de récupération postopératoire était de 114 (64-144) en moyenne dans le groupe 1, et de 116 (70-144) dans le groupe 2. Dans le groupe 1, le score de satisfaction globale était de 8,6, et de 8,5 dans le groupe 2. Lors de la consultation à J45, le score de Lysholm et l'IKDC étaient en moyenne respectivement de 49,4 (4-74) et 46 (13-64,4) dans le groupe 1 vs 48 (12-74) et 44,9 (19,5-59,8) dans le groupe 2. Discussion : Aucune différence clinique significative n'a été mise en évidence entre les deux groupes. La reconstruction du LCA en chirurgie ambulatoire est une procédure fiable, qui n'entraine pas plus de complications, avec un excellent taux de satisfaction. Cela impose des structures de soin adaptées, une prise en charge multidisciplinaire des patients, informés et actifs dans leur prise en charge.
Bibliographie : Bibliogr. f. 51-56, 106 réf.