Spécificités de la médecine embarquée, à propos d'une expérience personnelle sur le Marion-Dufresne, navire ravitailleur des Terres Australes et Antarctiques Françaises

But de l'étude. Analyser les spécificités des prises en charge médicales réalisées à bord d'un navire, afin de déterminer les compétences nécessaires au médecin généraliste embarqué et de discuter la pertinence des formations médicales complémentaires utiles à la pratique médicale en mer....

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Auteur principal : Cadi Johann (Auteur)
Collectivité auteur : Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Autres auteurs : Petelet Thierry (Directeur de thèse)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Spécificités de la médecine embarquée, à propos d'une expérience personnelle sur le Marion-Dufresne, navire ravitailleur des Terres Australes et Antarctiques Françaises / Johann Cadi; sous la direction de Thierry Petelet
Publié : [S.l.] : [s.n.] , 2012
Description matérielle : 1 vol. (83 f.)
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Médecine générale : Nantes : 2012
Sujets :
Documents associés : Reproduit comme: Spécificités de la médecine embarquée, à propos d'une expérience personnelle sur le Marion-Dufresne, navire ravitailleur des Terres Australes et Antarctiques Françaises
Description
Résumé : But de l'étude. Analyser les spécificités des prises en charge médicales réalisées à bord d'un navire, afin de déterminer les compétences nécessaires au médecin généraliste embarqué et de discuter la pertinence des formations médicales complémentaires utiles à la pratique médicale en mer. Méthode. Étude des populations embarquées et des consultations réalisées lors de quatre rotations logistiques du navire vers les Terres Australes Françaises, auxquelles nous avons participé au cours de notre année de Volontariat à l'Aide Technique, soit 100 jours à la mer. Résultats. L'effectif embarqué compris entre 118 et 162, était essentiellement composé d'hommes (81 à 93%), la moyenne d'âge était chez l'équipage de 40 ans, et variait chez les passagers entre 40 et 48 ans, selon la mission. Sur un total de 193 consultations réalisées à bord, un tiers concernait l'équipage, 20 consultations ont été réalisées en anglais, 7 ont nécessité la réalisation d'examens complémentaires à bord, et seulement 7 ont nécessité le recours à une aide médicale extérieure immédiate ou différée. 2 accidents du travail ont été déclarés, et seulement une journée et demi d'arrêt de travail a été prescrite. Il n'a pas été observé de pathologie grave, ni d'hospitalisation ou d'évacuation sanitaire. Le taux de consultation variait entre 0,23 et 0,49 selon les missions, pour l'équipage ce taux était au cours de 3 missions proches de celui des passagers. Trois catégories de pathologies représentaient 60% des consultations: affections de l'appareil ostéo-articulaires, pathologies infectieuses et dermatologiques. Conclusion. Nos résultats semblent concorder avec ceux de la littérature, et objectivent que les spécificités de la médecine embarquée résident dans les caractéristiques de la population soignée (équipage), des pathologies du bord (affections de médecine générale en rapport avec l'environnement), et de la configuration du soin en milieu isolé (pratique médicale "clinique"). Les compétences recommandées sont, sur le plan pratique, une maîtrise confirmée de la sémiologie clinique, une expérience préalable en médecine d'urgence pré-hospitalière, ainsi qu'un savoir-faire pour l'utilisation du plateau technique embarqué. Sur le plan théorique, il nous semble nécessaire de maitriser l'anglais médical, et d'acquérir des connaissances concernant la médecine des gens de mer et l'organisation des secours en mer. Une compétence chirurgicale ne nous semble pas indispensable compte tenu de la rareté des indications opératoires urgentes à bord . Des formations médicales préalables spécifiques de la médecine maritime pourraient apporter au médecin généraliste les compétences théoriques nécessaires. Elles pourraient être complétées par des formations pratiques telles que des stages en SMUR et des formations aux techniques de l'imagerie.
Bibliographie : Bibliogr. f. 80-82 [23 réf.]