Résumé : |
La 4e de couverture indique : "Injuste ou juste, imparfaite ou parfaite, impartiale ou partiale, rétributive ou réhabilitative, la Justice pénale doit réaliser l'objectif de régulation sociale et de pacification civile fixé par le législateur du XXIe siècle. Elle est, de manière pratique, bien souvent en disharmonie avec les attentes humaines d'une Justice idéale. La Justice juste est perçue comme injuste : par la victime pour une peine trop légère, par le condamné pour une peine trop sévère, par l'Etat pour une peine trop amère. Elle ne permet tout à fait ni la cautérisation des souffrances de la victime, ni la fin des ruptures juridiques de l'Etat, ni la rétribution de la faute du criminel. À trop vouloir être juste selon les règles de droit, la Justice pénale se révèle souvent injuste dans la pratique. Bien qu'imparfaite, la Justice pénale reçoit la mission nouvelle de guérir plutôt que de sévir, le condamné étant assimilé à un malade de lui-même et de la société. Elle relègue la victime à une place plus discrète dans les textes et dans la pratique judiciaire. Elle minore les coups portés à l'Etat et au droit. Elle se fixe un horizon de pacification pénale et non plus d'exemplarité sociale. Elle souhaite l'apaisement et l'équilibre sociétal, au détriment des intérêts de la victime et de l'Etat mais au bénéfice du condamné. Pour être moins injuste, mieux adaptée aux évolutions polymorphes de la criminalité, la Justice pénale s'oriente vers plus de contractualité et moins de judiciarité. Pour être plus juste, elle s'appuie sur des peines de nouvelle génération, négociées et non plus imposées. En suivant une via nova et moderna de pacification pénale, elle souhaite éradiquer les infractions de basse ou de moyenne intensité. Ancrée dans la dynamique pénale du XXIe siècle, la Justice pénale ambitionne d'être de moins en moins injuste"
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