Résumé : |
Le but de cette thèse était : 1) déterminer la prévalence des maladies parodontales dans une population de femmes ayant accouché avant 37 semaines d'aménorrhée (SA) : 2) établir une corrélation significative entre accouchement prématuré et maladies parodontales. Notre étude était prospective, monocentrique et approuvée par les instances éthiques. Les patientes avaient accouché avant 37SA et étaient hospitalisées dans l'unité Mère-Enfant de la maternité du CHU de Nantes. Les patientes bénéficiaient d'un examen clinique parodontal (recherche de l'indice de saignement, indice de plaque et sondage parodontal sur 36 sites prédéterminés) Des prélèvements bactériologiques et microbiologiques étaient réalisés dans la poche parodontale la plus profonde. L'existence et la sévérité de l'atteinte parodontale étaient notées en association au degré de prématurité. 52 patientes ont été incluses dans notre étude. La prévalence des atteintes était de 33% pour les gingivites et 44% pour les parodontites. Parmi ces dernières, on notait 5,7% de formes légères, 32,6% de formes modérées et 5,7% de formes sévères. Il n'existe pas de corrélation significative entre accouchement prématuré et maladies parodontales (p=0,41). La prévalence des atteintes parodontales est en accord avec les données de la littérature. L'absence de corrélation entre accouchement prématuré et maladies parodontales renforce les divergences de la littérature internationale. Les maladies parodontales ne semblent pas constituer un facteur de risque d'accouchement prématuré. Cependant, il existe un probable biais de sélection attenant à cette étude en plus du faible effectif. Une harmonisation des définitions des maladies parodontales est donc nécessaire pour envisager des études multicentriques et renforcer leur méthodologie.
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