Des recherches sur les constitutions des peuples libres de Simonde de Sismondi aux principes de politique de Benjamin Constant : libéralisme et démocratie

En 1801, Sismondi confie son manuscrit des Recherches sur les constitutions des peuples libres à Constant, qui travaille alors à un traité politique dont une des formes définitives est le manuscrit des Principes de politique (1806). La comparaison des deux textes révèle que leurs auteurs apportent d...

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Auteurs principaux : Paulet-Grandguillot Emmanuelle (Auteur), Malherbe Michel (Directeur de thèse)
Collectivité auteur : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Des recherches sur les constitutions des peuples libres de Simonde de Sismondi aux principes de politique de Benjamin Constant : libéralisme et démocratie / Emmanuelle Paulet-Grandguillot; sous la direction de Michel Malherbe
Publié : 2009
Description matérielle : 1 vol. (378 p.)
Note de thèse : Thèse doctorat : Philosophie : Nantes : 2009
Sujets :
Documents associés : Autre édition: Libéralisme et démocratie
Reproduit comme: Des recherches sur les constitutions des peuples libres de Simonde de Sismondi aux principes de politique de Benjamin Constant
Description
Résumé : En 1801, Sismondi confie son manuscrit des Recherches sur les constitutions des peuples libres à Constant, qui travaille alors à un traité politique dont une des formes définitives est le manuscrit des Principes de politique (1806). La comparaison des deux textes révèle que leurs auteurs apportent des réponses différentes au problème posé pendant la Révolution par la rencontre de la souveraineté populaire et du gouvernement représentatif. Leur libéralisme se construit à partir d'une réfutation du Contrat social. Il interroge les effets pratiques de la conception de la volonté générale comme règle de justice, et en propose une nouvelle définition, comme conciliation ou transaction des volontés particulières, sur laquelle s'appuie une théorie de la limitation du pouvoir politique, dans son principe par les droits individuels et dans sa forme par la balance des pouvoirs. Cette critique de la souveraineté populaire absolue permet d'explorer la complexité des rapports du libéralisme et de la démocratie. Sismondi et Constant démontrent que le principe démocratique ne suffit pas à fonder la légitimité du gouvernement, mais ils n'y renoncent pas pour autant. Le premier conçoit la volonté générale comme une volonté nationale, il inscrit le pluralisme social au sein de l'exercice de la souveraineté, la décision politique devant résulter d'une délibération qui vise à empêcher l'oppression mutuelle de la minorité et de la majorité. Le second dissocie le fondement de l'autorité sociale de sa limitation, le peuple des droits individuels, et il détermine un critère permettant de mesurer la légitimité du gouvernement de la majorité
In 1801, Sismondi entrusts his manuscript Recherches sur les constitutions des peuples libres to Constant, who works on a political treatise, one of which the definitive forms is the manuscript of the Principes de politique (1806). The comparison between the two texts shows that their authors give different solutions to the problem posed during the French Revolution by the relationship between popular sovereignty and representative government. Their liberalism is based on a refutation of the Contrat social. This refutation questions the practical effects of the concept of a general will as the rule of justice, and proposes a new definition of it, either as a conciliation or as a transaction between each of the particular wills, on which is based a theory of the limitation of political power, in its principle by individual rights or in its form by the balance of power. This criticism of absolute popular sovereignty allows for the exploration of the complexity of the connection between liberalism and democracy. Sismondi and Constant demonstrate that the democratic principle is not sufficient enough to base the legitimacy of the government, but they don't forgo it. The first understands the general will as a national will, and he includes social pluralism in the exercise of the sovereignty : the political decision must result from a deliberation which aims at preventing the mutual oppression of the minority and the majority. The second separate the source of social authority and its limitations, the people and individual rights, and he defines a criterion to determine the legitimacy of the government by majority
Variantes de titre : From the recherches sur les constitutions des peuples libres by Simonde de Sismondi to the principes de politique by Benjamin Constant : liberalism et democraty
Bibliographie : Bibliogr. p. 359-374