Sexe, race, classe : pour une épistémologie de la domination

La pensée féministe s est historiquement attachée, depuis voire en dehors de la tradition matérialiste, à montrer que le rapport de classe n épuise pas l expérience de la domination vécue par les femmes et, plus généralement, par les minorités sexuelles. Plus encore, en élaborant des outils d analys...

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Détails bibliographiques
Auteurs principaux : Dorlin Elsa (Directeur de publication), Bidet-Mordrel Annie (Directeur de publication)
Collectivité auteur : Congrès Marx international 05 2007 Paris-Nanterre (Organisateur de réunion)
Format : Livre
Langue : français
Titre complet : Sexe, race, classe : pour une épistémologie de la domination / [5e Congrès Marx international 2007, Paris-X Nanterre]; sous la direction d'Elsa Dorlin; avec la collaboration d'Annie Bidet-Mordrel
Publié : Paris : Presses universitaires de France , DL 2009
Description matérielle : 1 volume (313 p.)
Collection : Actuel Marx confrontation
Accès en ligne : Compte rendu
Sujets :
Description
Résumé : La pensée féministe s est historiquement attachée, depuis voire en dehors de la tradition matérialiste, à montrer que le rapport de classe n épuise pas l expérience de la domination vécue par les femmes et, plus généralement, par les minorités sexuelles. Plus encore, en élaborant des outils d analyse tels que le mode de production domestique , les rapports sociaux de sexe ou le rapport de genre , la pensée féministe a travaillé sur l imbrication des rapports de pouvoir, dénaturalisant la catégorie de sexe à l aune de ses déterminations historico-sociales. Depuis quelques années en France, la réflexion sur l imbrication des rapports de pouvoir s est complexifiée davantage, notamment sous l influence des travaux nord et sud-américains, mais aussi caribéens ou indiens. Les problématiques relatives aux identités sexuelles, aux régimes de sexualité, mais aussi celles articulant le genre et la nation, la religion et/ou la couleur, ont permis de développer un véritable champ de réflexion. La question cruciale de l articulation du sexisme et du racisme, notamment, a ainsi renouvelé tout autant l agenda des mouvements féministes que la recherche universitaire. Cet ouvrage a pour but d interroger les différents outils critiques pour penser l articulation des rapports de pouvoir. Tout en interrogeant leur mode propre de catégorisation (les catégories de sexe et de race ont-elles méthodologiquement le même statut que la classe ? À quelles conditions utiliser la catégorie de race comme une catégorie d analyse ? L analyse en termes de classe a-t-elle été éclipsée par l analyse croisée du sexisme et du racisme, après les avoir longtemps occultés ?...) cet ouvrage discute les différents modes de conceptualisation de ce que l on pourrait appeler l hydre de la domination : analogique, arithmétique, géométrique, généalogique. À partir de différentes traditions disciplinaires (sociologie, science politique, philosophie, psychologie, littérature ), les contributions ici réunies présentent un état des lieux des diverses appréhensions de l imbrication des rapports de pouvoir intersectionnalité , consubstantialité , mondialité , postcolonialité , et, ce faisant, (re)dessinent les contours d une véritable épistémologie de la domination.
Historique des publications : Autres tirages : 2010, 2011, 2016, 2018, 2019, 2020, 2021
Bibliographie : Bibliogr. à la fin de certaines contributions. Notes bibliogr. en bas de page
ISBN : 978-2-13-056838-4