À quoi pense la littérature de jeunesse ? : portée philosophique de la littérature de jeunesse et pratiques à visée philosophique au cycle 3 de l'école élémentaire 1 2 Annexes

Il n y a pas d âge pour se poser des questions philosophiques et, très tôt, face à l étonnement devant le monde, les enfants s interrogent sur la vie, la mort et les relations humaines. L enfant serait par excellence celui qui, selon l expression de G. Deleuze, fait l idiot et pose la question du po...

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Bibliographic Details
Main Author : Chirouter Edwige (Auteur)
Corporate Author : Université Paul Valéry Montpellier 1970-.... (Organisme de soutenance)
Other Authors : Tozzi Michel (Directeur de thèse)
Format : Thesis
Language : français
Title statement : À quoi pense la littérature de jeunesse ? : portée philosophique de la littérature de jeunesse et pratiques à visée philosophique au cycle 3 de l'école élémentaire. 1. 2, Annexes / Edwige Chirouter; sous la direction de Michel Tozzi
Published : [S.l.] : [s.n.] , 2008
Physical Description : 2 vol. (485, 572 p.)
Note de thèse : Thèse de doctorat : Sciences de l'éducation : Montpellier 3 : 2008
Subjects :
Description
Summary : Il n y a pas d âge pour se poser des questions philosophiques et, très tôt, face à l étonnement devant le monde, les enfants s interrogent sur la vie, la mort et les relations humaines. L enfant serait par excellence celui qui, selon l expression de G. Deleuze, fait l idiot et pose la question du pourquoi et de l essence des choses en toute naïveté et intensité. La pratique de la philosophie avec les enfants se développe ainsi en Europe depuis une vingtaine d'années. Cette pratique répond au besoin de démocratisation d une discipline jugée trop souvent comme hermétique et élitiste. Dans le même temps, la littérature de jeunesse semble avoir pris en compte ces interrogations métaphysiques. Les programmes de littérature à l école primaire insistent d ailleurs sur cette dimension des úuvres et incitent à des débats réflexifs. C est dans cette brèche que tous ceux qui souhaitent une initiation précoce à la philosophie ont pu s engouffrer pour mettre en place des séances dans les classes. Le monde de l enfance pourrait ainsi être aujourd hui le pont qui permettrait de réconcilier deux disciplines dont l histoire s est trop longtemps écrite sous les signes de la concurrence et de la méfiance réciproques. Elles pourraient ainsi retrouver leur alliance originelle : au-delà des formes spécifiques qu elles entretiennent avec le langage, elles sont toutes les deux des discours qui visent à donner sens et intelligibilité à notre existence. Disciplines trop longtemps conflictuelles, la littérature et la philosophie ne trouveraient-elles pas ainsi une nouvelle complémentarité grâce au développement conjoint de leur didactique avec les enfants ?
Raising philosophical issues is not an adult's prerogative. At a very young age, children wondering at the world around them start asking questions about life, death and human relations. To use G. Deleuze's word, a child is the "idiot" par excellence, the one who asks about the reason for, and essence of, all things with the utmost naiveté and intensity. Over the past twenty years in Europe the practise of philosophical thinking with children has been developed in schools. Such a practise corresponds to the necessary democratization of a discipline which is often deemed cryptic and elitist. Simultaneously, it seems that children's books are also taking into account the import of metaphysical interrogations. The national literary syllabus for elementary schools insists on that particular dimension of the literary works it proposes and invites teachers to organize philosophical debates. Following the encouragement provided by such recommendations, the teachers who support the initiation of children into philosophy at an early age have begun organizing philosophical sessions in their classes. Today, the world of the child could thus be the link allowing to bridge the gap between disciplines whose history has been marked by the signs of reciprocal competition and mistrust for too long. This way, they could recover their former alliance : beyond the specific forms they keep up with language, both are discourses aiming at giving a full meaning as well as intelligibility to our lives. Conflicting disciplines for a too long time, couldn t literature and philosophy find a new complementarity thanks to the joint development of their didactics with children?
Variantes de titre : What do children's book think of ? : philosophical impact of children's books and practises with philosophical purposes during the "cycle 3" (children aged from 8 to 11) at primary school
Bibliography : Bibliographie p. 446-476. Bibliographie thématique p. 545-572