Résumé : |
L'IRM en tenseur de diffusion permet l'évaluation des mouvements microscopiques de l'eau autour des fibres de la substance blanche. Elle est le seul moyen, à ce jour, de visualiser indirectement les faisceaux de fibres in vivo grâce à la tractographie. Elle permet le calcul du facteur d anisotropie (FA) de la moelle .Sa valeur est proportionnelle au nombre de fibres, à leur diamètre, leur degré de parallélisme et de myélinisation. Nous avons étudié sa faisabilité pour l étude de moelles saines versus lésées chez des patients blessés médullaires à plus de 6 mois du traumatisme, couplée à une analyse clinique et en IRM pondérée T2. Notre mesure s effectue sur des coupes axiales dans les 2 groupes, en dessous de la lésion traumatique (3) et au dessus pour un patient. Nos résultats dans le groupe témoin rejoignent ceux de la littérature (FA : 0,502). Il existe une différence significative entre la FA des patients et des témoins. Les altérations de la FA ne correspondent pas à la localisation d un hypersignal T2 pour 2 patients, dont un qui présent des modifications de son syndrome lésionnel : mise en évidence d'une myélopathie progressive non cystique post-traumatique débutante ? d'une dégénérescence Wallérienne ? L'IRM de tenseur de diffusion pourrait dépister des évolutivités de pathologies avérées (syringomyélies post-traumatiques, myélopathies progressives), nous permettre d'en déduire un potentiel évolutif et prédictif de leur extension, et apporter des éléments pronostics de récupération.
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