Fantomas : un mythe moderne au croisement des arts

Si le public du vingt et unième siècle ne reconnaît plus Fantômas que sous le masque de latex bleu du fantoche des films d André Hunebelle dans les années 1960, cette postérité dissimule la portée mythologique de cet antihéros sanguinaire de la littérature populaire, né à la Belle Epoque, de l imagi...

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Détails bibliographiques
Auteurs principaux : Audureau Annabel (Auteur), Boyer Alain-Michel (Directeur de thèse)
Collectivité auteur : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Fantomas : un mythe moderne au croisement des arts / Annabel Audureau; sous la direction d' Alain-Michel Boyer
Publié : [S.l.] : [s.n.] , 2007
Description matérielle : 3 vol. (650 f.)
Note de thèse : Thèse doctorat : Littérature comparée : Nantes : 2007
Disponibilité : Publication autorisée par le jury
Sujets :
Documents associés : Reproduit comme: Fantomas
Description
Résumé : Si le public du vingt et unième siècle ne reconnaît plus Fantômas que sous le masque de latex bleu du fantoche des films d André Hunebelle dans les années 1960, cette postérité dissimule la portée mythologique de cet antihéros sanguinaire de la littérature populaire, né à la Belle Epoque, de l imagination fertile de Pierre Souvestre et Marcel Allain. Incarnation des peurs sécuritaires, l Insaisissable vole et tue en toute impunité. Dès 1913, la silhouette noire de Fantômas envahit les salles obscures et l imaginaire d artistes comme Guillaume Apollinaire, Blaise Cendrars ou Max Jacob. Mais ce sont surtout les Surréalistes qui instituent Fantômas en mythe moderne, leur ouvrant les portes d un monde chthonien régénérateur. En 1975, Julio Cortázar renoue avec cette dimension révolutionnaire et engage Fantômas dans une lutte contre les régimes dictatoriaux d Amérique latine. Notre étude vise ainsi à suivre le parcours polymorphe, tant au cinéma qu en littérature et en peinture, de ce mythe moderne qui traversa tout le vingtième siècle et séduisit, par son énergie libératrice, les esprits d avant garde.
If cinephiles of the twenty-first century only recognize Fantomas as the puppet-like figure behind a blue latex mask appearing in André Hunebelle s films of the 1960s, this heritage itself masks the mythological ramifications of the blood-thirsty anti-hero of popular literature born during the Belle Epoque in the fertile imaginations of Pierre Souvestre and Marcel Allain. As the embodiment of crime-related fears, the Unrestrainable man steals and kills with complete impunity. As early as 1913, Fantômas s black figure took over picture houses as well as the imaginary worlds of artists such Guillaume Apollinaire, Blaise Cendrars or Max Jacob. However, the Surrealists above all, institutionalised Fantômas as a modern myth, as he paved them the way for regenerating chthonian world. In 1975, Julio Cortázar revives this revolutionary dimension and hires Fantômas for struggle against Latin-America s dictatorships. The present study seeks to map out the polymorphous trajectory undertaken by the mythical figure of Fantomas, in cinema as well as in literature or in painting, as he journeys through the twentieth century and through his liberating energy, seduces the minds of the avant-garde.
Variantes de titre : Fantomas : a modern myth crossroad of the arts
Bibliographie : Bibliogr. f. 574-590. Filmogr. Index