Réévaluation précoce de l'antibiothérapie prescrite aux urgences

L'antibiothérapie inappropriée à l'hôpital est non négligeable et concourt au développement des résistances. Le but de notre travail est d'évaluer la pertinence de l'antibiothérapie prescrite aux urgences de Nantes en réalisant une étude prospective observationnelle et interventi...

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Auteur principal : Porcheret Anne-Sophie (Auteur)
Collectivité auteur : Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Autres auteurs : Kenzi Amal (Directeur de thèse)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Réévaluation précoce de l'antibiothérapie prescrite aux urgences / Anne-Sophie Porcheret; sous la direction d'Amal Kenzi
Publié : [S.l.] : [s.n.] , 2006
Accès en ligne : Accès Nantes Université
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Médecine générale : Université de Nantes : 2006
Sujets :
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Description
Résumé : L'antibiothérapie inappropriée à l'hôpital est non négligeable et concourt au développement des résistances. Le but de notre travail est d'évaluer la pertinence de l'antibiothérapie prescrite aux urgences de Nantes en réalisant une étude prospective observationnelle et interventionnelle. Tous les patients admis en Médecine Polyvalente via les Urgences avec une prescription d'antibiotiques sont inclus et réévalués moins de 36 h après leur admission, avec analyse des éléments suivants : présence d'un syndrome infectieux, arguments pour une infection bactérienne, présence de signes de gravité ou de co-morbidités, qualité de l'antibiothérapie. 86 dossiers sont inclus sur une période de 11 mois. Les plus de 65 ans représentent 85% de la population et 73% d'entre eux ont une ou plusieurs co-morbidités associées. L'antibiothérapie est inadaptée dans 23% des cas (erreurs de posologie, inadaptation à la situation) et injustifiée dans 28% des cas. Ce caractère injustifié des prescriptions s'explique la plupart du temps par un diagnostic d'infection erroné, notamment dans les infections broncho-pulmonaires majoritairement représentées et dans les infections cutanées. Ainsi, 24% des antibiothérapies sont interrompues précocement pour absence d'infection bactérienne, sans complications en hospitalisation. En l'absence de signes de gravité et en l'absence de certitude diagnostique, il est légitime de surseoir à la prescription d'antibiotiques avec une réévaluation précoce systématique. Le renforcement de la formation des médecins en infectiologie et l'utilisation de référentiels en antibiothérapie doivent permettre de diminuer le taux d'antibiothérapies abusives.
Bibliographie : Bibliogr.