La prévention du paludisme à la Réunion : évaluation des pratiques des médecins généralistes

La Réunion est officiellement indemne de paludisme depuis 1979. Il persiste cependant un vecteur efficace de la maladie sur l'île : Anophele arabiensis. Le risque de résurgence du paludisme n'est pas négligeable et justifie les mesures de surveillance et de lutte anti-vectorielle mises en...

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Auteur principal : Guihard Bertrand (Auteur)
Collectivité auteur : Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Autres auteurs : Sissoko Daouda (Directeur de thèse)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : La prévention du paludisme à la Réunion : évaluation des pratiques des médecins généralistes / Bertrand Guihard; sous la direction de Daouda Sissoko
Publié : [S.l.] : [s.n.] , 2006
Accès en ligne : Accès Nantes Université
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Médecine générale : Université de Nantes : 2006
Sujets :
Documents associés : Reproduction de: La prévention du paludisme à la Réunion
Description
Résumé : La Réunion est officiellement indemne de paludisme depuis 1979. Il persiste cependant un vecteur efficace de la maladie sur l'île : Anophele arabiensis. Le risque de résurgence du paludisme n'est pas négligeable et justifie les mesures de surveillance et de lutte anti-vectorielle mises en place. L'analyse des 312 cas importés à la Réunion en 2003 et 2004 montre que plus de 90 % des patients ayant présenté un accès palustre après un séjour à Madagascar ou aux Comores suivaient une chimioprophylaxie non conforme aux recommandations. Une enquête auprès de 100 médecins généralistes installés à la Réunion a permis d'évaluer leurs pratiques en terme de prévention anti-palustre. Il en ressort que ces médecins ne suivent pas, eux même, une prophylaxie optimale en voyage. Les consultations du voyageur représentent une faible part de leur activité. Lors de ces consultations, ils se réfèrent trop peu aux références nationales et trop aux informations délivrées par l'industrie pharmaceutique. En ce qui concerne la prescription de chimioprophylaxie, moins de 40 % des praticiens suivent les recommandations officielles. Dans près d'un cas sur deux, ils proposent des traitements qui ne sont pas suffisamment efficaces pour la zone visitée. Bien que discutable, ce choix est parfois volontaire et motivé par le coût élevé des thérapeutiques. Enfin, la promotion de la protection anti-vectorielle demeure insuffisante. Au regard des attentes des médecins, nous avons fait des propositions afin d'essayer d'optimiser les pratiques médicales dans le domaine de la prévention du paludisme. Une meilleure coopération avec les centres de référence, la création d'une banque de données nationale ou l'instauration de FMC interactives sont des mesures qui pourraient avoir un impact favorable sur les pratiques des médecins généralistes.
Bibliographie : Bibliogr.