Schizophrénie et récepteurs nicotiniques

La prévalence du tabagisme est très élevée chez les sujets schizophrènes. Elle se situe entre 80 et 90 %, contre 25 à 30% pour la population générale. Différents travaux ont montré que le tabac restaure transitoirement les déficits cognitivo-sensoriels du schizophrène. De plus, l'arrêt de la pr...

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Auteur principal : Ripoll Nadège (Auteur)
Collectivité auteur : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance)
Autres auteurs : Petit Jean-Yves (Directeur de thèse)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Schizophrénie et récepteurs nicotiniques / Nadège Ripoll; sous la dir. de Jean-Yves Petit
Publié : [S.l.] : [s.n.] , 2003
Description matérielle : 154 f.
Note de thèse : Thèse d'exercice : Pharmacie : Université de Nantes : 2003
Mémoire DES : Pharmacie spécialisée : Université de Nantes : 2003
Disponibilité : Publication autorisée par le jury
Sujets :
Documents associés : Reproduit comme: Schizophrénie et récepteurs nicotiniques
Description
Résumé : La prévalence du tabagisme est très élevée chez les sujets schizophrènes. Elle se situe entre 80 et 90 %, contre 25 à 30% pour la population générale. Différents travaux ont montré que le tabac restaure transitoirement les déficits cognitivo-sensoriels du schizophrène. De plus, l'arrêt de la prise de nicotine semble exacerber les symptômes de la maladie. Des études de linkage génétique ont montré que la sous-unité a7 est impliquée dans la schizophrénie. Par ailleurs, des études de binding postmortem ont révélé une perturbation de l'expression des récepteurs nicotiniques, plus particulièrement des sous-unités a7 et a4b2, dans différentes aires cérébrales. Or les récepteurs nicotiniques jouent un rôle primordial dans la transmission cholinergique dans différentes régions cérébrales. Les schizophrènes extraient plus de nicotine de leurs cigarettes, et ce, probablement afin de stimuler les récepteurs de basse affinité, constitués par la sous-unité a7. La restauration des facultés sensorielles par la nicotine via le tabac ou d'autres voies d'administration suggère que la consommation de tabac correspond en fait à une automédication. Fumer pourrait compenser les interactions défectueuses entre le système cholinergique et d'autres systèmes neuronaux, comme la voie dopaminergique. Le recours à des substances agissant sur les récepteurs nicotiniques de type a7 pourrait constituer un bon palliatif au tabac tout en améliorant les symptômes de la maladie.
Bibliographie : Bibliogr. f. 99-146 [759 réf.]