Résultats de la transplantation cardiaque avec un recul supérieur à 10 ans : expérience nantaise

Objectifs : Décrire les résultats de la transplantation cardiaque avec un recul supérieur à 10 ans et rechercher des facteurs pronostiques influençant la survie, la survenue du rejet chronique et des principales complications liées au traitement immunosuppresseur. Méthode: Entre 1985 et 1991, 148 pa...

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Détails bibliographiques
Auteur principal : Roussel Jean-Christian (Auteur)
Collectivité auteur : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance)
Autres auteurs : Despins Philippe (Directeur de thèse)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Résultats de la transplantation cardiaque avec un recul supérieur à 10 ans : expérience nantaise / Jean Christian Roussel; sous la dir. de Philippe Despins
Publié : [S.l.] : [s.n.] , 2002
Description matérielle : 93 f.
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Chirurgie cardio-vasculaire et thoracique : Nantes : 2002
Disponibilité : Publication autorisée par le jury
Sujets :
Description
Résumé : Objectifs : Décrire les résultats de la transplantation cardiaque avec un recul supérieur à 10 ans et rechercher des facteurs pronostiques influençant la survie, la survenue du rejet chronique et des principales complications liées au traitement immunosuppresseur. Méthode: Entre 1985 et 1991, 148 patients ont reçu une transplantation cardiaque au CHU de Nantes. La technique chirurgicale, la protection myocardique et le traitement immunosuppresseur étaient comparables pour tous les patients. Le statut pré-greffe et les résultats ont été rétrospectivement étudiés. Résultats: La survie actuarielle à 1, 5 et 10 ans était de 85,1 %, 75% et 58%. La mortalité hospitalière était de 8,1% et les facteurs de risque de décès (1 mois) ont été recensés. Les causes les plus fréquentes de décès tardifs étaient d'origine néoplasique (41,3%) et dues au rejet chronique (22,4%). Les facteurs de risque de décès tardifs étaient: nombre de rejets aigus à 3 mois, survenue d'un cancer, nombre de cancers, tumeurs solides, lymphomes, intervalle libre sans cancer, intervalle libre sans rejet chronique et intervalle libre sans insuffisance rénale chronique. L'incidence globale du rejet chronique était de 45,5% (n=62) et 6 retransplantations ont été nécessaires. Les facteurs de risque de rejet chronique étaient la somme cumulée des ciclosporinémies jusqu'à la deuxième année (p=0,002) et la durée de la circulation extra-corporelle (p=0,038). 38,1 % (n=50) des transplantés ont développé au moins un cancer. Les cancers cutanés représentaient 41,8% (n=23) de toutes les complications néoplasiques, les tumeurs solides 35% (n=19) et les lymphomes 18,5% (n=10). Les lymphomes étaient la première cause de mortalité par cancer. L'âge du receveur était le principal facteur de risque des cancers cutanés (p<10-3). Le facteur de risque associé aux tumeurs solides était la somme cumulée des ciclosporinémies jusqu'à la deuxième année (p=0,034). Les patients ayant développé un lymphome avaient reçu plus d'azathioprine que les autres au cours des 2 premières années (p=0,02). 9,5% des transplantés (n=13) ont développé une insuffisance rénale chronique dialysée. 86 patients ont vécu plus de 10 ans et leur profil hémodynamique à 10 ans était le suivant: IC=2,6+-0,6 l/mn/m2; Pcap =13,3+-5,4 mmHg et PAPmoy =20,5+-6,2mmHg. Conclusion: Malgré une forte incidence de rejet chronique, de complications néoplasiques et d'insuffisance rénale, une survie de près de 60% à 10 ans et un bon profil hémodynamique à ce stade de la transplantation sont la confirmation du bien fondé de cette thérapeutique.
Notes : Thèse : 2002NANT148M
Bibliographie : Bibliogr. f. 90-93