Les romans du Graal : ou Le signe imaginé

Les romans du Graal des XIIe et XIIIe siècles, du Conte du graal de Chrétien à l'immense cycle du Lancelot-Graal, forment l'un des ensembles littéraires médiévaux les plus difficilement frayables. Cet ensemble frappe d'abord par son ampleur : le Graal a occupé le centre de la grande m...

Description complète

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Détails bibliographiques
Auteur principal : Séguy Mireille (Auteur)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Les romans du Graal : ou Le signe imaginé / Mireille Séguy
Publié : Paris : Honoré Champion éditeur , 2001
Description matérielle : 1 volume (503 p.)
Collection : Nouvelle bibliothèque du Moyen âge ; 58
Note de thèse : Texte remanié de : Thèse de doctorat : Lettres : Paris 3 : 1999
Sujets :
Documents associés : Autre édition: Monstrances du graal
Description
Résumé : Les romans du Graal des XIIe et XIIIe siècles, du Conte du graal de Chrétien à l'immense cycle du Lancelot-Graal, forment l'un des ensembles littéraires médiévaux les plus difficilement frayables. Cet ensemble frappe d'abord par son ampleur : le Graal a occupé le centre de la grande majorité des romans en prose de la première moitié du XIIIe siècle. Il frappe également par sa densité : qui s'aventure dans les romans du Graal doit tôt ou tard accepter de s'y perdre, abusé par les effets d'entrelacement et les jeux de miroirs qui s'établissent d'un récit l'autre, d'un épisode l'autre. Il s'impose enfin comme un piège labyrinthique pour la critique d'identification, qui s'est longtemps épuisée à tenter de cerner les origines extra-littéraires du Graal. Si ces romans ont constitué - et constituent toujours - un tel pôle d'attraction pour la pratique littéraire et l'enquête critique, c'est sans doute parce que le Graal s'est d'emblée imposé comme un objet littéraire faisant signe vers autre chose que lui-même, creusant le questionnement sans jamais le combler. Que ce signe ait rapidement acquis les caractéristiques d'un signe divin, tout à la fois relique (remembrance) et manifestation de Dieu (demoustrance), demande à être interrogé. Pourquoi, à un moment de son histoire, et alors même que la fiction en langue vulgaire est en train d'imposer sa légitimité, la littérature romanesque s'est-elle si continûment élaborée autour de la mise en scène d'un signe divin ? Comment, d'autre part, a-t-elle pu importer dans la sphère de la fiction - et cela sans scandale - des modes de signification et de représentation jusque-là réservés aux textes scripturaires, à leur exégèse et à leur mise en images ? Enfin, ce transfert a-t-il marqué un assujettissement du littéraire au religieux ou, au contraire, une ouverture du champ d'expérimentation de la fiction romanesque ?
Variantes de titre : Le signe imaginé
Bibliographie : Bibliogr. p. [443]-470. Notes bibliogr. Index
ISBN : 2-7453-0328-7