La reconstruction analytique du cogito

Le cogito cartésien me délivre la première certitude de mon existence. L'etablissement de cette certitude n'est pas indépendante de la présence de propriétés formelles au sein de l'argument, en particulier d'une certaine forme d'inferentialité et de performativité. Il faut d...

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Auteurs principaux : Gironde Sacha (Auteur), Malherbe Michel (Directeur de thèse)
Collectivités auteurs : Université de Nantes Faculté des lettres et Sciences humaines (Autre partenaire associé à la thèse), Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : La reconstruction analytique du cogito / Sacha Bourgeois-Gironde; sous la direction de Michel Malherbe
Publié : 1998
Description matérielle : 1 vol. (360 p.)
Note de thèse : Thèse de doctorat : Philosophie : Nantes : 1998
Sujets :
Documents associés : Autre édition: Reconstruction analytique du cogito
Reproduit comme: La reconstruction analytique du cogito
Description
Résumé : Le cogito cartésien me délivre la première certitude de mon existence. L'etablissement de cette certitude n'est pas indépendante de la présence de propriétés formelles au sein de l'argument, en particulier d'une certaine forme d'inferentialité et de performativité. Il faut donc définir une méthode qui soit conjointement la restitution intrinsèque de ces traits formels et l'anticipation de la connaissance qu'ils garantissent. La reconstruction analytique du cogito part du plus manifeste en vue de saisir la réalité de cet acte et la relation entre la position de cet acte et la nature de mon esprit. La disjonction et la généralisation des deux aspects de l'argument doivent être évitées par la mise en évidence de l'articulation de la valeur épistémique de l'acte sur l interprétation de sa constitution et de sa portée sémantiques. En plus du sens des termes qu'il comprend, il appartient a l'analyse des caractéristiques indexicales du cogito - formule en première personne et au présent - d élucider la relation entre mon usage de certaines tournures et ma conception d'un mode de renvoi, à travers celles-ci, entre la subjectivité d'un acte mental et l objectivité d'une pensée. la compréhension de l identité de cette pensée et de sa présence en mon esprit est dépendante de la prise en compte, en première personne, d'une liaison individuative entre cette pensée et son objet. Cette liaison référentielle fournit une contrainte nécessaire à la situation du cogito au sein d'un contexte de pensées singulières. mais, s'il est en partie issue des modes objectifs de la cogitation, le cogito s'en distingue par l'indication purement autoréférentielle du type d'esprit au sein duquel il se produit. L'identification autoréférentielle à travers le cogito est cependant a la fois paradoxale et incomplète. La transition du cogito a la res cogitans est essentiellement concevable et elle demeure, en principe, liée au croisement d'un point de vue en premiere personne et d'une garantie d objectivité
aThe cogito yields the first certainty on my existence. This certainty is grounded in formal properties of the cartesian dictum, especially its inferential aspect and its performatoriness. A method to define those properties and envision their relation to the nature of my mind has to be sought for. An analytic reconstruction of the cogito must avoid the generalization of both its overt and its mental properties by showing how its epistemic value is articulated upon its semantical scope and content. Beside the meaningfulness of the terms it comprehends, the fact that the cogito is a first-person utterance in the present tense is particularly relevant to the understanding of an indexical or perspectival mode of identification involved in those semantic features. Their role is to make me conceive of an ineliminable subjective way of presenting an objective thought. The other way round, i can but admit that this thought is present to my mind because it is related to some objective trait of my environment. This individuating link bears a general and referential constraint upon the interpretation of the cogito as a singular thought within a mental context. Nonetheless, even though the cogito as a pure intellection is still countable among the particular modes of cogitation, it refers in a special way to the mind itself wherein those thoughts occur. New semantic paradoxes arise when self-identification of a mind has to be brought about by a self-referring procedure. If the cogito is such a procedure, then it definitely cannot allow for a comprehensive knowledge of my essence. This knowledge is only conceivable, and must be completed by a further elucidation of a referential content of my thought. The transition from + cogito, ergo sum ; to + ego sum res cogitans ; is then interpreted as a deduction of an objective guarantee from an irreducible first-person account of my essence
Variantes de titre : The analytic reconstruction of the cogito
Bibliographie : Bibliographie : 198 ref.