Les voies d'accès à la transcendance chez Baudelaire

Dans sa quête de la transcendance, Baudelaire se définit comme un être qui tend vers l'absolu, qui est parfaitement conscient de sa nécessaire persévérance, mais qui se sent incapable d'aller jusqu'au bout de son effort. Pourquoi ? est-il lui-même trop faible, ou la voie n'est-el...

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Détails bibliographiques
Auteurs principaux : Orfila Thierry (Auteur), Miannay Régis (Directeur de thèse)
Collectivité auteur : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Les voies d'accès à la transcendance chez Baudelaire / Thierry Orfila; sous la direction de Régis Miannay
Publié : 1998
Description matérielle : 1 vol. (541 p.)
Note de thèse : Thèse de doctorat : Littérature française : Nantes : 1998
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Reproduit comme: Les VOIES D'ACCES A LA TRANSCENDANCE CHEZ BAUDELAIRE
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Résumé : Dans sa quête de la transcendance, Baudelaire se définit comme un être qui tend vers l'absolu, qui est parfaitement conscient de sa nécessaire persévérance, mais qui se sent incapable d'aller jusqu'au bout de son effort. Pourquoi ? est-il lui-même trop faible, ou la voie n'est-elle pas assez bien tracée devant lui ? Quels sont donc les chemins qu'il emprunte ou tente d'emprunter ? tout d'abord, Baudelaire utilise les chemins illusoires que sont le vin et les drogues. Dans cette entreprise, il est lui-même juge de son erreur et il se condamne, avec plusieurs nuances, dans les paradis artificiels. C'est son expérience de l aliénation et de la mystification. aussi, devant ses échecs répétés, exprime-t-il son désespoir. Il vit le temps comme une chute. Le temps est + l'ennemi ; parce que son omniprésence l écrase et l empêche d'agir. Tout semble vain à qui ne considère que le flux des minutes inexorables et leur abîme final. Mais, dans ce lent glissement vers la mort, qui entraîne d'ailleurs toute l humanité depuis le péché originel, le poète entrevoit des issues, comme des chemins débroussaillés dans la foret obscure. Ce sont ses facultés d'élévation, par la communion cosmique, à travers la loi d'analogie universelle, qu'il nomme à la suite du mystique suédois Swedenborg, + les correspondances ;. en explorant cette voie, il croise aussi les petits sentiers de l'occultisme ou les impasses de la superstition. Parfois, il rencontre enfin ce qui lui parait un éveil mystique. Il retrouve la grande antithèse de la transcendance selon la tradition chrétienne : l'infini dans le bien, dieu, et l'infini dans le mal, satan, qu'il associe à sa propre dualité intérieure. mais si l ascèse doit mener Baudelaire vers une issue, alors cette échappée ascendante, qui semble faire irruption dans sa vie quelquefois, passe par la poésie et le culte du beau. C'est ainsi qu'il se sauve du temps, de la mort et de lui-même
aIn his quest for transcendence, baudelaire sees himself as a man who strains for the absolute and who is perfectly aware of the necessity of persevering, but who knows his own inability to reach his aim. Why ? is he realy too weak, or is the way too narrow and not well traced before him ? what paths does he tread, or try to tread on ? first, baudelaire takes the illusory roads of wine and drugs. In this venture, he becomes the judge of his own error, and condemnes himself, with some nuances, in the paradis artificiels. This is his experience of alienation and mystification. Therefore, facing his recurrent checks, he expresses his despair. He lives his existence in failure. Time is the + ennemi ; who's omnipresence overwhelms and prevents him from acting. Everything becomes vain to the one who only consideres the flow of inexorable instants and the final abyss. But, in this long glide towards death, where all humanity is also drawn since the original sin, the poet foresees some exits, like cleared ways in the darkening forest. These are his faculties of transcendence, grasped from cosmic communion and from the law of universal analogy, that he names after the swedish mystic swedenborg, + les correspondances ;. Exploring this way, he comes across the small paths of occultism, or the blind alleys of superstition. At times he finally meets what seems to him a mystic awakening. He rediscovers the great antithesis of transcendence according to christian tradition : god, the ultimate goodness, and satan, the ultimate evil, which he associates with his own intimate duality. But, if ascetism would lead baudelaire to a way out, then this ascendent escape, that sometimes irrupts in his existence, has to pass through poetry and the cult of beauty. It is thus that he eludes time, death and himself
Variantes de titre : The ways to transcendence in the works of Baudelaire
Bibliographie : Bibliographie : 430 réfèrences