Avis des internes de médecine générale de Rennes concernant le dépistage organisé du cancer du sein : impact d’une possible remise en question

En 2019, le cancer du sein reste le premier cancer féminin en France et à l’origine du plus grand nombre de décès induit par les cancers féminins. Aux vues des nombreuses controverses au sujet du dépistage organisé du cancer du sein, sous l’impulsion du gouvernement français, une réflexion globale e...

Description complète

Enregistré dans:
Détails bibliographiques
Auteurs principaux : Ilardo Camille (Auteur), Nève Églantine (Encadrant académique)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), Université de Nantes Service de formation continue (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Avis des internes de médecine générale de Rennes concernant le dépistage organisé du cancer du sein : impact d’une possible remise en question / Camille Ilardo; sous la direction de Églantine Neve
Publié : 2022
Accès en ligne : Accès Nantes Université
Note de thèse : Mémoire de DIU : Gynécologie obstétrique pour le médecin généraliste : Nantes : 2019
Conditions d'accès : Accès réservé aux étudiants, personnels de l'Université de Nantes et lecteurs inscrits, après authentification.
Sujets :
Description
Résumé : En 2019, le cancer du sein reste le premier cancer féminin en France et à l’origine du plus grand nombre de décès induit par les cancers féminins. Aux vues des nombreuses controverses au sujet du dépistage organisé du cancer du sein, sous l’impulsion du gouvernement français, une réflexion globale est lancée et publié par l’INCa en 2016 sous la forme d’un rapport d’un comité indépendant. L’objectif de notre enquête était de recueillir l’avis des internes de médecine générale de Rennes à propos du dépistage organisé du cancer du sein via un questionnaire quantitatif proposé à 418 internes sur les réseaux sociaux. Nous nous sommes appuyés sur le visionnage de la vidéo « Mammo de dépistage, oui ou non ? » de Cancer Rose. Ce site internet a été créé par 6 médecins indépendants et une toxicologue, et a pour but de donner des informations objectives et les plus récentes sur le dépistage organisé, dénonçant le manque d’informations concernant les risques du dépistage. Sur les 51 réponses reçues, 88% des internes étaient favorables au dépistage organisé du cancer du sein avant d’avoir vu la vidéo de Cancer Rose, 9,8% n’arrivaient pas à se positionner et 2% étaient non favorables. Après avoir vu la vidéo, on note un changement avec 68,8% des internes qui n’arrivent plus à se positionner vis-à-vis du dépistage organisé du cancer du sein, 21,6% qui restent favorables et 9,8% se positionnent comme non favorables au dépistage organisé. Si une patiente était amenée à leur poser des questions concernant le dépistage, 70,6% resteraient prudents dans leurs réponses en citant les bénéfices et les risques. Contrairement à ce qui était attendu, une majorité d’internes (68,6%) se sent « intégrée » en tant que médecin généraliste au sein de ce dépistage. 87,2% aimeraient avoir accès à des outils d’aide et/ou à des formations concernant ce dépistage. La non prise en considération des voix divergentes au sein des recommandations de la HAS nourrit cette controverse. Un outil d’aide à la décision avec les avantages et les inconvénients, validé, serait le bienvenu pour que les femmes aient toutes les informations concernant ce dépistage, et puissent prendre une décision en toute connaissance de cause. Sans remettre en cause un dépistage organisé, on se doit de transmettre à nos patientes une information complète et critique les amenant à connaitre les avantages, le risque de surdiagnotic, de surtraitement et le stress psychologique engendré.
In 2019, breast cancer remains the leading women's cancer in France and the cause of the highest number of deaths induced by women's cancers. In view of the many controversies surrounding organized breast cancer screening, under the impetus of the French government, a global reflection is being launched and published by INCa in 2016 in the form of a report by an independent committee. The objective of our survey was to gather the opinion of general practitioners in Rennes on the subject of organized breast cancer screening via a quantitative questionnaire offered to 418 residents on social networks. We relied on the screening of the video "Mammo de dépistage, oui ou non? "of Cancer Rose. This website was created by 6 independent doctors and a toxicologist, and aims to provide objective and up-to-date information on organised screening, denouncing the lack of information on the risks of screening. Of the 51 responses received, 88% of residents were in favour of organized breast cancer screening before they saw the Cancer Rose video, 9.8% could not position themselves and 2% were not in favour. After seeing the video, there is a change with 68.8% of residents no longer able to position themselves for organized breast cancer screening, 21.6% remaining in favour and 9.8% positioning themselves as not in favour of organized screening. If a patient were to ask them questions about screening, 70.6% would remain cautious in their answers, citing benefits and risks. Contrary to what was expected, a majority of residents (68.6%) feel "integrated" as a general practitioner within this screening. 87.2% would like to have access to support tools and/or training regarding this screening. The failure to take into account the divergent voices within the HAS recommendations fuels this controversy. A validated decision support tool with advantages and disadvantages would be welcome so that women have all the information they need about screening and can make an informed decision. Without calling into question organized screening, we must provide our patients with complete and critical information leading them to know the benefits, the risk of overdiagnosis, overtreatment and the psychological stress generated.
Notes : Mise en ligne en 2022 d'un mémoire électronique soutenu en 2019
Titre provenant de l'écran titre
L'impression du document génère 50 p.
Configuration requise : Un logiciel capable de lire un fichier au format PDF
Bibliographie : Bibliogr. 38 réf.