Évaluation de la prise en charge sexologique des patients opérés par prostatectomie radicale

Objectif : La prise en charge chirurgicale du cancer de prostate par prostatectomie radicale (PR) peut avoir des séquelles handicapantes comme une dysfonction sexuelle (érectile et éjaculatoire). La réhabilitation érectile (RE) post-opératoire ne faisant pas consensus, il s'agissait de faire un...

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Auteurs principaux : Carrouget-Rony Julie (Auteur), Jarnoux Michel (Encadrant académique)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), Université de Nantes Service de formation continue (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Évaluation de la prise en charge sexologique des patients opérés par prostatectomie radicale / Julie Carrouget-Rony; sous la direction de Michel Jarnoux
Publié : 2020
Description matérielle : 1 vol. (55 f.)
Note de thèse : Mémoire de DIU : Sexologie : Nantes : 2020
Sujets :
Description
Résumé : Objectif : La prise en charge chirurgicale du cancer de prostate par prostatectomie radicale (PR) peut avoir des séquelles handicapantes comme une dysfonction sexuelle (érectile et éjaculatoire). La réhabilitation érectile (RE) post-opératoire ne faisant pas consensus, il s'agissait de faire un état des lieux de la prise en charge sexuelle péri-opératoire de patients opérés par PR. Méthodes: Il s'agit d'une étude descriptive à partir de questionnaires non validés évaluant d'une part la pratique courante d'une cohorte de 53 urologues concernant la prise en charge sexologique des patients opérés par PR, et d'autre part, une évaluation des patients opérés par PR dans un centre hospitalier concernant la prise en charge de leurs troubles sexuels (questionnaire réalisé lors de la consultation de suivi de 1 an). Résultats: Parmi les 20 patients inclus, 14 patients ont répondu au questionnaire, d'âge moyen de 66 ans (63,3-68,7): 57,1 % des patients déclaraient avoir une activité sexuelle {AS) préopératoire et autant déclaraient une érection normale (50% étaient très satisfait de leur activité sexuelle). L'évaluation de I' AS préopératoire par les urologues n'était pas optimale avec seulement 14% de patients évalués dans notre série et 62% des praticiens la réalisant. Un même protocole de RE était utilisé par 60% des urologues (comme cela était le cas dans notre centre avec l'instauration systématique d'IIC à 1 mois post-opératoire). Le protocole de RE était mis en place dans les 3 premiers mois post-opératoires par 81% des praticiens. A 1 an, elle a été abandonnée dans 35,7 % des cas ; les patients invoquaient les raisons suivantes : douleur (60%), contrainte (20% ), inefficacité (60% ), ou désintérêt pour l' AS (80%). À la consultation post-opératoire de 1 an, ils étaient 28,6% à déclarer une AS dans le dernier mois et autant à estimer avoir une rigidité normale lors des érections; dix patients (71,4%) avaient recours à un traitement (IIC ou Vacuum). Aucun n'étaitpleinement satisfait de son AS (12 répondeurs). Une baisse du désir sexuel était rapportée par 85,7% d'entre eux. Plus de 60% des patients déclaraient avoir été contrariés du fait de leurs troubles sexuels et 71,5% trouveraient la situation plutôt gênante ou très gênante si elle était permanente. Selon les facteurs connus de récupération érectile post-opératoire, seule l'AS préopératoire montrait une différence significative sur I' AS post-opératoire, le suivi d'un traitement pour la dysfonction érectile, le désir sexuel et la contrariété générée par ces troubles. Conclusion : Le cancer de prostate et ses traitements bouleversent la sexualité des patients. Une information claire et réaliste sur les conséquences de la chirurgie et les possibilités de prise en charge est indispensable. Une prise en charge sexologique associée à la réhabilitation érectile permettrait une meilleure prise en charge du patient en le considérant dans sa globalité.
Bibliographie : Bibliogr. f. 30-35, 55 réf.