Les « filles de Chantelle » : sociohistoire d'une grève d'ouvrières : (octobre 1981-janvier 1982)

Les ouvrières de l'usine Chantelle de Nantes mènent une grève de deux mois dont 5 semaines avec occupation pendant l'hiver 1981/82. Les « filles de Chantelle », unies par un profil sociologique commun et des liens de sociabilité à l'usine, ont, depuis le début des années 70, été engag...

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Auteur principal : Meuret-Campfort Eve (Auteur)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), Université de Nantes Département de sociologie (Organisme de soutenance)
Autres auteurs : Collovald Annie (Directeur de thèse)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Les « filles de Chantelle » : sociohistoire d'une grève d'ouvrières : (octobre 1981-janvier 1982) / Eve Meuret-Campfort; sous la direction de Annie Collovald
Publié : 2008
Description matérielle : 1 vol. [171 f.]
Note de thèse : Mémoire de Master 2 Recherche : Sociologie : Nantes : 2018
Sujets :
Description
Résumé : Les ouvrières de l'usine Chantelle de Nantes mènent une grève de deux mois dont 5 semaines avec occupation pendant l'hiver 1981/82. Les « filles de Chantelle », unies par un profil sociologique commun et des liens de sociabilité à l'usine, ont, depuis le début des années 70, été engagées dans de nombreux conflits de moindre ampleur. Les déléguées des deux sections syndicales de l'entreprise (CGT et CFDT) deveinnent les deux leaders d'une conflictualité toujours plus intense. En 1981, la mise en place de stratégies patronales répressives déclenche la grève. Les ouvrières de Chantelle dénoncent leurs conditions de travail difficiles (cadences. rendement) et, rapidement, la grève devient une lutte pour la dignité des femmes au travail. Le blocage des négociations avec une direction qui refuse de plier entraîne la mise en place d'actions de plus en plus transgressives (grève générale, occupation, séquestration). Les nombreux soutiens qu'elles reçoivent de la part des organisations syndicales, des mairies et de la « population » leur permettent cependant de « tenir » et en janvier 1982, elles obtiennent la satisfaction de la majorité de leurs revendications. La division sexuelle des pratiques et des représentations associées au militantisme qui relègue bien souvent les femmes dans des rôles secondaires se trouve ici remise en question. Les « filles de Chantelle » affirment la possibilité de réinventer le « genre » du militantisme ouvrier.
Bibliographie : Bibliogr. f. 145-149 Annexes