Bactériémies à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline : surveillance épidémiologique 2005-2014 au CHU de Nantes

Contexte. Les infections associées aux soins causées par Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) représentent un indicateur de la transmission croisée depuis 20 ans en France. La surveillance de l'incidence des SARM existe au CHU de Nantes depuis 1993, est automatisée depuis 200...

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Auteur principal : Cazet Lucie (Auteur)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), Université de Nantes Service de formation continue (Organisme de soutenance)
Autres auteurs : Lepelletier Didier (Directeur de thèse)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Bactériémies à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline : surveillance épidémiologique 2005-2014 au CHU de Nantes / Lucie Cazet; sous la direction de Didier Lepelletier
Publié : 2015
Description matérielle : 1 vol. (45 f.)
Note de thèse : Mémoire de DU : Hygiène et épidémiologie infectieuse : Nantes : 2015
Sujets :
Description
Résumé : Contexte. Les infections associées aux soins causées par Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) représentent un indicateur de la transmission croisée depuis 20 ans en France. La surveillance de l'incidence des SARM existe au CHU de Nantes depuis 1993, est automatisée depuis 2005 et permet la mise en place de mesures d'hygiène systématique (précautions complémentaires) pour maîtriser la transmission croisée et le risque épidémique. Aucune analyse épidémiologique n'a été réalisée depuis l'automatisation de cette surveillance. Objectif. Décrire l'incidence annuelle ainsi que les caractéristiques cliniques et microbiologiques des bactériémies à SARM de 2005 à 2014 au CHU de Nantes et d'évaluer leur mortalité attribuable. Méthode. Cette étude mono-centrique observationnelle décrivant une cohorte prospective de patients ayant présenté au moins une bactériémie à SARM a été menée du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2014. Ont été inclus tous les patients hospitalisés présentant au moins une hémoculture positive à SARM. Résultats. 252 bactériémies à SARM ont été prélevées au CHU de Nantes sur la période de l'étude. La densité d'incidence de ces bactériémies a significativement chuté entre 2005 et 2014, passant de 0,08 (IC95% = [0,07998 ; 0,08002]) à 0,03 (IC95% = [0,02998 ; 0,03001]). Parmi ces bactériémies, 86,9% (n=219) sont acquises à l'hôpital. Cette proportion reste stable entre 2005 et 2014 (p=0.2203). 49% de ces bactériémies à SARM sont d'origine tissulaire. Peu de bactériémies ont un cathéter retrouvé comme point d'entrée (13%), mais plus d'un tiers d'entre elles (38%) n'ont aucune origine identifiée. Entre 2005 et 2014, la mortalité globale des patients ayant présenté une bactériémie à SARM a significativement diminué de 42% (p= 0.01752) alors que la mortalité spécifique est restée stable (p= 0.3449). Plus de 75% des souches de SARM prélevées en hémocultures sur la période de l'étude sont résistantes aux fluoroquinolones. A l'inverse, le taux de souches résistantes à la gentamycine reste très bas à 3,2% (IC95% = [1,03 ; 5,37]). Conclusion. Depuis l'automatisation de la surveillance des BMR en 2005 au CHU de Nantes, la densité d'incidence des bactériémies à SARM a significativement chuté de -37,5%, suggérant un impact positif de cette automatisation et des mesures portées par l'équipe opérationnelle d'hygiène de l'établissement.
Bibliographie : Bibliogr. f. 36-43