Sexualité procréative, qu’en est-il du bien-être sexuel ? : évaluation de la sexualité des couples infertiles pris en charge par assistance médicale à la procréation en Nouvelle Calédonie

Objectif : analyser les difficultés sexuelles des couples admis dans une prise en charge en assistance médicale à la procréation en Nouvelle Calédonie. Méthodologie : recherche rétrospective sur dossiers. Entretiens téléphoniques dirigés par un questionnaire anonyme puis analyse descriptive. Cette r...

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Auteur principal : Monchotte Isabelle (Auteur)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), Université de Nantes Service de formation continue (Organisme de soutenance)
Autres auteurs : Jarrousse Noëlla (Directeur de thèse)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Sexualité procréative, qu’en est-il du bien-être sexuel ? : évaluation de la sexualité des couples infertiles pris en charge par assistance médicale à la procréation en Nouvelle Calédonie / Isabelle Monchotte; sous la direction de Noëlla Jarrousse
Publié : [Lieu de publication inconnu] : [éditeur inconnu] , 2014
Description matérielle : 1 vol. (68 f.)
Note de thèse : Mémoire de DIU : Sexologie : Nantes : 2014
Sujets :
Description
Résumé : Objectif : analyser les difficultés sexuelles des couples admis dans une prise en charge en assistance médicale à la procréation en Nouvelle Calédonie. Méthodologie : recherche rétrospective sur dossiers. Entretiens téléphoniques dirigés par un questionnaire anonyme puis analyse descriptive. Cette recherche concerne tous les couples pris en charge pour infertilité en assistance médicale à la procréation à Calédofertilité à Nouméa sur 2 mois en 2013. Résultats : 37 couples interrogés, 74 questionnaires, 61 réponses obtenues, 57 réponses avec consentement (taux de participation : 93.5%), 26 questionnaires couples exploitables permettant l'analyse de la concordance au sein du couple. Les items des questionnaires inclus sont remplis à 100%. Parler de sexualité au sein du couple semble accessible et partagé et le diagnostic d'infertilité rapproche le couple (86%). L'impact de l'infertilité sur le désir sexuel est de 55.2% chez les hommes et 78% chez les femmes. 64.9% des personnes interrogées disent ne pas avoir de baisse du plaisir. Les hommes (75.9%) semblent plus souhaiter un soutien pour des difficultés sexuelles que les femmes, et 96.5% des hommes sont d'accord pour qu'il leur soit proposé systématiquement de parler de difficultés sexuelles éventuelles en cours de prise en charge. Peu ont recours aux médecines traditionnelles ou à un guérisseur et cela quelque soit l'origine communautaire. Discussion : le biais de notre recherche est le faible effectif (130 couples sont admis par an à l'AMP de Nouméa). L'évaluation des effets de l'infertilité et de sa prise en charge, sur la sexualité des couples ont pu être réalisées et nous avons pu observer la concordance au sein des couples. Même si nous avons pu mesurer l'effet délétère de l'infertilité et de sa prise en charge sur la sexualité et notamment le désir, le plaisir semble plus préservé que le décrivent certains auteurs. L'envie de grossesse plus que la recherche du plaisir est aussi retrouvée ici. Par contre la communication au sein du couple est peu altérée ce qui ne fut pas l'observation faite par certains auteurs. Alors qu'il semble être déclaré dans la littérature qu'il existe « une véritable négation de la sexualité dans les pratiques de la médecine de reproduction », les dernières années sont marquées par une littérature abondante s'interrogeant sur la sexualité des hommes et des femmes en parcours d'AMP et aussi par des initiatives et recommandations de prise en compte de la sexualité des couples. Dans notre recherche en Nouvelle Calédonie, il apparaît nécessaire de former les gynécologues à la sexologie pour répondre aux besoins décrits, dans un objectif de bien-être sexuel et conjugal et de réussite des tentatives d'AMP. Conclusion : la sexualité des couples infertiles en AMP, n'est pas encore bien prise en compte. La mise en place d'une consultation spécialisée sexologique semble être un outil nécessaire. Cette consultation devrait être incluse dans le programme de prise en charge des couples admis en AMP, à divers temps de la prise en charge. Cela permettrait aux couples d'être entendus dans leurs ressentis et besoins dans le domaine de la sexualité et sans doute d'améliorer les résultats des tentatives de procréation
Bibliographie : Bibliogr. f. 42-45