Prise en charge thérapeutique de la ménopause chez une femme aux antécédents de maladie thromboembolique veineuse, à propos d’un cas : élargissement de la réflexion chez les autres femmes à risque

Concernant le risque thromboembolique veineux (TEV) : l'étude cas-témoins ESTHER a montré que la prise d'oestrogènes par voie orale est associée à une augmentation significative du risque TEV (OR : 3,5 ; IC95 % : 1,8-6,8), ce qui n'est pas le cas de la voie transdermique (OR : 0,9 ; I...

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Auteur principal : Rémy Maëlle (Auteur)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), Université de Nantes Service de formation continue (Organisme de soutenance)
Autres auteurs : Darnis Éric (Directeur de thèse)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Prise en charge thérapeutique de la ménopause chez une femme aux antécédents de maladie thromboembolique veineuse, à propos d’un cas : élargissement de la réflexion chez les autres femmes à risque / Élodie Chapelet; sous la direction de Éric Darnis
Publié : [Lieu de publication inconnu] : [éditeur inconnu] , 2015
Description matérielle : 1 vol. (29 f.)
Note de thèse : Mémoire de DIU : Formation complémentaire en gynécologie-obstétrique pour le médecin généraliste : Nantes : 2015
Sujets :
Description
Résumé : Concernant le risque thromboembolique veineux (TEV) : l'étude cas-témoins ESTHER a montré que la prise d'oestrogènes par voie orale est associée à une augmentation significative du risque TEV (OR : 3,5 ; IC95 % : 1,8-6,8), ce qui n'est pas le cas de la voie transdermique (OR : 0,9 ; IC95 % : 0,5-1,6), comme le confirme l'étude de Renoux et al (RR : 0,96; IC95 % : 0,77-1,20). Dans l'étude E3N, la progestérone micronisée apparaissait sans effet délétère, alors que les norprégnanes augmentaient le risque de TEV (RR : 1,8 ; IC95 % : 1,2-2,7). Une étude de cohorte a suggéré que les œstrogènes par voie transdermique étaient neutres par rapport au risque de récurrence des événements thromboemboliques (HR ajusté =1 (95% CI: 0,4-2,4). Dans l'étude ESTHER, l'usage fréquent d'œstrogènes par voie transdermique ne conférait pas un sur-risque chez les patientes avec une mutation pro-thrombotique. Par contre la voie orale multipliait le risque TEV par 25. Dans cette même étude, le traitement par voie transdermique, contrairement à la voie orale ne conférait pas de sur-risque d'événement thromboembolique idiopathique chez la femme obèse. A propos du risque cardiovasculaire : les données post-hoc de l'étude WHI montraient clairement que les femmes pour lesquelles le traitement hormonal substitutif (THS) avait été instauré précocement (entre 50 et 59 ans, ou dans les dix premières années suivant la ménopause) n'avaient pas connu de sur-risque vasculaire, et même une tendance inverse, faisant apparaître la notion de fenêtre d'intervention. Concernant le sur-risque de cancer du sein : les études épidémiologiques tendent à démontrer que les œstrogènes agissent comme promoteur, quand un agent carcinogène est présent ou qu'un agent protecteur est absent, et non comme un agent carcinogène. Un THS débuté au moment de la ménopause (précocement) et prescrit de manière optimale (par exemple faibles doses d' œstrogènes transdermiques couplés à de la progestérone micronisée) n'entraînerait pas un sur-risque de cancer du sein. La fenêtre d'opportunité d'introduction du THS par rapport au risque de cancer du sein reste encore à déterminer, les études restent discordantes à ce sujet. A ce jour les recommandations sur la prise en charge de la ménopause chez les femmes à risque sont les suivantes : devant un antécédent personnel ou familial de thrombose veineuse ou en présence de facteurs de risque cardiovasculaire, si la patiente présente des symptômes climatériques tels qu'ils entraînent un handicap et que les autres options thérapeutiques non hormonales ont été insatisfaisantes, après étude de la balance bénéfices-risques, peut être discuté un THS, associant oestrogènes par voie transdermique, à de la progestérone micronisée. Idem chez la femme souffrant de mutation pro-thrombotique. En présence d'une obésité, le traitement oestrogénique par voie transcutanée constitue le traitement le plus sûr à donner en première intention. A ce jour, le THS est formellement contre-indiqué en cas d'antécédent personnel de cancer du sein (niveau de preuve 1). La littérature n'apporte pas d'information suffisante pour les antécédents familiaux liés à une forme génétique de la maladie. Le THS est contre-indiqué chez les femmes avec une histoire personnelle d'infarctus du myocarde ou d' AVC
Bibliographie : Bibliogr. f. 28-29