Voltaire

Voltaire marque son époque par sa production littéraire et ses engagements politiques. Son influence sur les classes éduquées est considérable dans les décennies qui précèdent la Révolution française et au début du , mais diminue par la suite du fait du triomphe du mouvement romantique, plus religieux et sérieux, dont Jean-Jacques Rousseau est plus proche.
Anglomane, féru d'arts et de sciences, anticlérical mais déiste, il dénonce dans son ''Dictionnaire philosophique'' le fanatisme religieux de toutes les époques, tant en France que dans d'autres pays. Mettant sa notoriété au service des victimes de l’intolérance religieuse ou de l’arbitraire, il prend position dans des affaires qu’il a rendues célèbres : les affaires Calas, Sirven, et celles du chevalier de La Barre et du comte de Lally-Tollendal.
Sur le plan politique, il est partisan d’une monarchie modérée et libérale, éclairée par les « philosophes ». Il a d'abord pour modèle le système britannique de gouvernement, issu de la révolution de 1688, mais croit aussi un moment trouver dans les « despotes éclairés » (Frédéric de Prusse et Catherine de Russie) des princes modèles. Il n'est en revanche pas favorable au régime républicain, à la différence de Rousseau, citoyen de la république de Genève. Lors du premier partage de la Pologne (la république des Deux Nations) en 1772, Rousseau soutient les Polonais, Voltaire les princes partageurs.
Sa production théâtrale, ses poèmes épiques, comme ''La Henriade'', ses œuvres historiques et surtout ses pamphlets font de lui un des écrivains français les plus connus au . Son œuvre comprend aussi des contes, notamment ''Candide ou l'Optimisme'', les ''Lettres philosophiques'', le ''Dictionnaire philosophique'' et une correspondance monumentale estimée à quarante mille lettres, dont nous connaissons plus de quinze mille.
Titulaire pendant quelques années d'une charge officielle d'historiographe du roi, il a publié ''Le Siècle de Louis XIV'', ''Le Siècle de Louis XV'' et l'''Essai sur les mœurs'', ouvrages considérés comme les premiers essais historiques modernes. Sa ''Philosophie de l'histoire'' fait de lui le précurseur du déterminisme historique du et de l'histoire culturelle au .
Tout au long de sa vie, Voltaire fréquente les grands de ce monde et les monarques, a une attitude envers les classes populaires, mais il est aussi en butte en France aux interventions des autorités politiques, ce qui l'amène à la Bastille et le pousse un moment à l’exil en Angleterre, puis, en 1759, à s'installer à Ferney, à la frontière entre le royaume de France et la république de Genève.
En 1749, après la mort d’Émilie du Châtelet, avec laquelle il a entretenu une liaison pendant quinze ans, il part pour la cour de Prusse mais, déçu dans ses espoirs d'influencer Frédéric II, il se brouille avec lui au bout de trois ans et quitte Berlin en 1753. Il se réfugie alors aux Délices, près de Genève, puis acquiert en 1759 le domaine à Ferney. Revenu à Paris en 1778, après une absence de près de vingt-huit ans, il y est ovationné par ses admirateurs et y meurt quelques semaines plus tard à .
Voltaire aime le confort, les plaisirs de la table et de la conversation qu’il considère, avec le théâtre, comme l’une des formes les plus abouties de la vie en société. Il acquiert une fortune considérable dans des opérations spéculatives, surtout la vente d'armes, et dans la vente de ses ouvrages, ce qui lui permet de s’installer en 1759 au château de Ferney et d'y vivre sur un grand pied, tenant table et porte ouvertes. Le pèlerinage à Ferney fait partie en 1770-1775 du périple de formation des classes supérieures européennes sympathisant avec le parti philosophique. Investissant ses capitaux, il fait du village misérable de Ferney une petite ville prospère. Généreux, d'humeur gaie, il est néanmoins chicanier et parfois féroce et mesquin avec ses adversaires comme Jean-Jacques Rousseau, Crébillon ou Lefranc de Pompignan.
Les révolutionnaires de 1789, partisans de la monarchie constitutionnelle, voient en lui un précurseur, plus qu'en Rousseau, de sorte qu'il entre au Panthéon en 1791, le deuxième après Mirabeau. À l'initiative du marquis de Villette qui l'a hébergé durant son séjour à Paris, le « quai des Théatins » où l'écrivain est mort est rebaptisé « quai Voltaire ». Sa popularité est moindre auprès du gouvernement montagnard de 1793-1794 : Robespierre étant un admirateur de Rousseau.
Il est célébré par la : dès 1870, à Paris, un boulevard, une impasse et une place portent son nom, , les passions antagonistes des adversaires et des défenseurs de la laïcité de l’État et de l’école publique, et, au-delà, de l’esprit des Lumières}}. Informations fournies par Wikipedia
-
1par Voltaire
Firmin Didot 1877Livre -
2par Voltaire
Garnier 1978Livre -
3par Voltaire
Voltaire Foundation 2007Livre -
4par Voltaire
Classiques Garnier éditeur DL 2008Livre -
5par Voltaire
Voltaire Foundation 2009Livre -
6par Voltaire
Ch. Delagrave 1887Livre -
7par Voltaire
Voltaire Foundation, Taylor Institution 1994Livre -
8par Voltaire
Garnier-Flammarion C 1964Livre -
9par Voltaire
Voltaire Foundation 2007Livre -
10par Voltaire
Voltaire Foundation 2011Livre -
11par Voltaire
the Voltaire Foundation 1973Livre -
12par Voltaire
A. Hatier 1930Livre -
13par Voltaire
Flammarion DL 2010Livre -
14par Voltaire
Voltaire Foundation 2003Livre -
15par Voltaire
Voltaire Foundation 2008Livre -
16par Voltaire
Voltaire foundation 1999Livre -
17par Voltaire
Voltaire Foundation 2013, cop. 2013Livre -
18par Voltaire J.H. Heitz (Heitz & Mündel) s.d.Livre
-
19par Voltaire
Institut et musée Voltaire 1969Livre -
20par Voltaire
Voltaire foundation 1999Livre