Angelus Silesius

Angelus Silesius Angelus Silesius ou Johannes Angelus Silesius, né Johannes Scheffler en à Breslau (en Basse-Silésie, alors sous domination de la dynastie autrichienne des Habsbourg) et mort le dans la même ville, est un poète, médecin, théologien, prêtre (franciscain) et mystique allemand. Ses épigrammes profondément religieuses, d'un mysticisme très aigu et particulier, sont considérées comme l'une des œuvres lyriques les plus importantes de la littérature baroque. Il est à ce titre parfois surnommé « le Prophète de l'Ineffable ».

Élevé dans le luthéranisme, il découvre au cours de ses études les œuvres de certains mystiques du Moyen Âge ainsi que celles de Jakob Böhme par l'intermédiaire d'Abraham von Franckenberg. Son mysticisme et ses critiques de la confession d'Augsbourg le placent dans une position difficile vis-à-vis des autorités luthériennes ; il entrera donc dans l'Église catholique en 1653.

C'est alors qu'il prend le nom d’''Angelus Silesius'' (en latin, soit en français : « le messager de Silésie » ; en effet le latin ''Angelus'', « Ange » en français, est dérivé du grec : « messager »). Il choisit ce patronyme parce qu'il souhaite prendre comme référence Jean-Baptiste tel qu'il est présenté dans l'évangile selon Marc en (reprenant le prophète Isaïe) : .|Voilà que j'envoie mon ange (messager) devant toi, qui préparera ton chemin avant toi}}. Ou bien, dans la traduction de la Bible de Jérusalem en 1973 : . On ne sait pas avec certitude pourquoi il ajoute ''Silesius'' (« le Silésien ») à son patronyme, peut-être pour honorer la mémoire du théosophe, silésien comme lui, Jakob Böhme, et pour se distinguer lui-même d'autres écrivains connus à son époque : peut-être le poète mystique franciscain Juan de los Ángeles ou encore le théologien luthérien de Darmstadt Johann Angelus, prénommé donc, comme lui, Johann. D'ailleurs, de 1653 jusqu'à sa mort, il n'utilisera plus que le nom d’''Angelus Silesius'', parfois en y adjoignant son prénom : sa signature complète est alors ''Johannes Angelus Silesius'', soit en latin ''Iohannis Angelus''.

Entré chez les franciscains conventuels, il est ordonné prêtre en 1661. Il se retire dix ans plus tard dans une maison jésuite, où il passe le reste de sa vie.

Converti enthousiaste, Angelus Silesius cherche à ramener au catholicisme les protestants de Silésie, écrivant pas moins de et pamphlets (et peut-être plus, car ils n'étaient pas tous signés de son vrai nom ni de son pseudonyme officiel) ! La plupart (soit ) seront republiés en deux volumes sous le titre ''Ecclesiologia'' en 1677.

Mais il est principalement connu aujourd'hui pour sa poésie religieuse, en particulier pour deux ouvrages publiés en 1657 : ''Les Saints Désirs de l'âme'' (''''), un recueil de qui ont par la suite été utilisés aussi bien par les catholiques que par les protestants, et ''Le Pèlerin chérubinique'' (), un recueil de courts, principalement en alexandrins. Sa poésie explore les thèmes du mysticisme, du quiétisme et semblerait tendre dans une certaine mesure au panthéisme pour certains de ses lecteurs, ou plutôt au panenthéisme, un peu comme son contemporain Spinoza, tout en restant dans le cadre de l'orthodoxie catholique. En effet, il s'est lui-même défendu de tout penchant pour le panthéisme dans son introduction au , du fait des tensions créées avec les autorités protestantes locales par ses écrits et son parcours, mais aussi parce qu'une telle accusation pouvait le refouler à l'extérieur du dogme catholique. Il y entreprend donc d'expliquer tous les aspects de sa poésie, y compris son goût du paradoxe dans la mouvance de la théologie négative, à l'intérieur du cadre le plus strict de l'orthodoxie catholique. Ses détracteurs de l'époque, apparentant cette démarche justificative à un déni, considéraient que vouloir dissiper aussi fortement un doute rendait ce doute d'autant plus légitime. Mais pour autant les arguments d'Angelus Silesius devaient paraître suffisants aux autorités catholiques, puisqu'il a toujours obtenu l’''imprimatur'' ecclésiastique pour la publication de l'ensemble de ses écrits. Néanmoins c'est peut-être aussi cette , car Silesius partage avec les auteurs qui y sont étudiés par Sollers, par sa pratique de l'écriture, quoique pour des raisons bien différentes , les aspects transgressifs du code et du genre qu'ils mettent tous en œuvre, par leurs , soit Dante, Sade, Lautréamont, Mallarmé, Artaud et Bataille pour Sollers. Nous ajouterons donc : et Silesius… (, et aussi : . Ces textes étaient parus initialement avec d'autres dans : ).}} dans l’œuvre de Silesius qui fait une partie de son intérêt pour ses lecteurs d'aujourd'hui. Informations fournies par Wikipedia
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    par Angelus Silesius
    PUF 1964
    Livre
  2. 2
    par Angelus Silesius, Franckenberg Abraham von
    Éditions Aubier-Montaigne 1946
    Livre
  3. 3

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